Belgrad,
La déclaration du mandataire devant les médias a répondu à celle de l´ambassadeur des États-Unis, Kyle Scott, qui a avant-hier, lors d´une cérémonie pour la signature d´un accord de coopération au siège du gouvernement serbe, corrigé un journaliste et assuré que le Kosovo est un État indépendant et souverain avec des pouvoirs légitimement élus.
Vucic a demandé pourquoi si cela est l´opinion des États-Unis, « ils continuent d´avoir des conversations avec la Serbie et attendent d´elle qu´elle permette un siège à l´ONU pour ce prétendu État souverain? ».
Le mandataire a estimé qu´il aurait été bien qu´il (Scott) montre un peu plus de respect pour le pays hôte, et que le représentant du gouvernement serbe présent à cette cérémonie aurait dû réagir face à une telle déclaration.
Puis Vucic a déploré ne pas avoir été présent lors de cette cérémonie pour avoir pu réagir en conséquence, mais il a souligné qu´il ne s´agit pas de quelque chose de nouveau au sein de l´administration de Washington. Il a ensuite ajouté que c´est la raison pour laquelle il est beaucoup plus sceptique que le ministre des Affaires Étrangères, Ivica Dacic, quant à la position des États-Unis au sujet du Kosovo.
« Mais il s´agit d´une grande puissance avec laquelle nous devons dialoguer », a-t-il précisé.
Le chef d´État a signalé que l´ambassadeur Scott « est dans son droit, sa manière de parler et d´exposer ses intérêts; tout comme c´est le notre de défendre ceux de la Serbie ».
Il a averti que c´est pour cela que son pays aura devant lui de grands problèmes et défis, comme ceux qui proviennent des récentes et nombreuses déclarations au sujet de la possibilité de former une Armée du Kosovo.
Le chef d´État s´est demandé sur la base de quelle résolution de l´ONU, de quel accord juridique international ou de Bruxelles, ce pas peut être fait. Puis il a ajouté qu´aucun document ne mentionne ce sujet, « à moins que cela soit une note interne de ce dénommé gouvernement du Kosovo ».
Interrogé au sujet d´une déclaration du ministre de la Défense, Aleksandar Vulin, selon laquelle Scott serait sorti tête base du siège du gouvernement si Vucic avait été présent, le mandataire a répondu que cela n´est pas sa pratique.
« Mais tout comme il défend les intérêts des États-Unis, il recevrait une réponse digne, mesurée et responsable du côté des intérêts de la Serbie », a-t-il précisé.
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