Paris,
Le Comité des Droits de l’Homme de l’ONU a indiqué que « l’interdiction généralisée du niqab est une mesure très radicale », faisant ainsi référence à une plainte présentée en 2016 par deux femmes qui ont été sanctionnées pour cette raison.
Le Comité de l’ONU admet que » les États ont le droit d’exiger des individus qu’ils découvrent leur visage dans des circonstances spécifiques et dans le cadre des contrôles d’identité ».
Cependant, ajoute le texte, « l’interdiction générale de caractère pénal que la France impose aux femmes portant en public le niqab porte atteinte de manière disproportionnée aux droits des plaignantes à manifester leur religion en toute liberté ».
À quoi le ministère français des Affaires Étrangères a répondu en rappelant que » la loi de 2010 interdit de dissimuler le visage dans les espaces publics dans la mesure où cette attitudes est jugée incompatible avec le principe de fraternité et les fondements minimaux d´une société démocratique ».
Le communiqué de la France met l’accent sur le fait que toute personne est libre de porter dans l’espace public un habillement destiné à exprimer ses convictions religieuses à la condition que son visage reste découvert.
Le ministère des Affaires Étrangères rappelle également que le Conseil Constitutionnel français a validé cette loi qu’il juge conforme à la Constitution de la France.
Sans oublier que la Cour Européenne des Droits de l’Homme considère également que cette loi est légitime et qu’elle ne porte aucune atteinte à la liberté de conscience ou de religion.
« La France tient donc à souligner l’entière légitimité d’une loi dont l’objectif est de garantir les conditions d’une vie collective nécessaires pour le plein exercice des droits civils et politiques », conclut le communiqué.
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