Ankara,
Le directeur de la Communication de la Présidence turque, FahrettinAltun, a assuré que les commentaires du chancelier français « ne reflètent pas les faits », puis a catégoriquement rejeté le fait que le président RecepTayyipErdogan soit en train de réaliser des « distractions politiques » comme l´affirme Le Drian.
Il a ensuite rappelé que la mort de Khashoggui « aurait été occultée si cela n´avait pas été grâce aux efforts décidés de la Turquie, et au fait que nous partagions des évidences liées à l´assassinat avec des fonctionnaires d´un grand nombre de pays amis ».
Selon le responsable turc, le dernier de ces pays fut le Canada, comme l´a confirmé son premier ministre, Justin Trudeau, mais également la France : il a confirmé que le 24 octobre dernier la Turquie « a partagé avec d´importantes agences du gouvernement français l´enregistrement audio et une information détaillée au sujet de l´enquête ».
« S´i l y a un malentendu entre le gouvernement français et ses agences c´est une question des autorités françaises, non de la Turquie qui est engagée à mettre en lumière tous les aspects concernant l´assassinat de Khashoggui », a-t-il ajouté.
Quelques heures auparavant, Le Drian a signalé que la France n´était pas en possession d´enregistrements liés à l´affaire du journaliste, puis a assuré que « si le président turc a une information à nous donner, il doit alors nous la donner ».
Erdogan a pour sa part exprimé vendredi dernier que la Turquie avait donné des enregistrements à « l´Arabie Saoudite, aux États-Unis, à l´Allemagne, à la France, à la Grande-Bretagne, à chacun d´entre eux ».
peo/mem/acm