Lima, 11 janvier (Prensa Latina) Des éléments hostiles qui ont pénétré dans l´ambassade du Venezuela dans cette capitale en forçant un accès, au milieu d´une manifestation incontrôlée devant le siège diplomatique, ont été repoussés et obligés à l´abandonner.
Selon les informations recueillies par Prensa latina, les agresseurs ont agi sans que la police les en empêche et ont accédé au patio externe du siège, avant d´être contenus puis repoussés.
Le grave incident n´a été que très peu couvert par la radio et la télévision, qui ont pourtant encensé la manifestation de dizaines d´opposants vénézuéliens qui agissaient sur place sans restriction.
Cette attaque a motivé une déclaration du chancelier du Venezuela, Jorge Arreaza, qui a exprimé sur le réseau social Twitter:
« Nous considérons le gouvernement du Pérou responsable quant à quelque conséquence pour notre personnel diplomatique et notre Ambassade à Lima, qui ont été l´objet de plusieurs attaques, dont celle d´un groupe de bandits qui est entré de force au sein de notre mission. Nous exigeons qu´il respecte et garantisse la Convention de Genève ».
Considérant la gravité des agressions, l´analyste diplomatique Ricardo Sanchez a signalé que le Pérou doit protéger l´Ambassade du Venezuela comme toute autre mission diplomatique, en accord avec la Convention de Vienne, puis s´est demandé où se trouvait la police lors de l´incident.
Peu après l´incursion, les forces de police ont dispersé les agresseurs avec des gaz lacrymogènes. La chancellerie péruvienne a à ce sujet assuré sur Twitter que le chargé d´affaires du Venezuela, Reinaldo Segovia, s´est communiqué par téléphone avec le vice-chancelier du Pérou, Hugo de Zela, lequel a coordonné l´envoi immédiat de renforts policiers avec le Ministère de l´Intérieur.
Les incidents ont eu lieu quelques heures après que la Chancellerie péruvienne ait annoncé qu´elle avait rappelé sa chargée d´affaires au Venezuela pour consultation, et qu´elle avait ratifié l´interdiction d´entrée au Pérou au président Nicolas Maduro. tout comme à une centaine de personnalités liées de près ou de loin à son gouvernement, ainsi que d´autres mesures économiques et financières contre le Gouvernement Bolivarien.
Ces dispositions ont été recommandées par le Groupe de Lima, intégré par des gouvernements opposés à celui du Venezuela, lors d´une réunion la semaine dernière dans cette même capitale.
Selon le site Otra Mirada, ce rendez-vous « démontre, une fois de plus, l´attitude servile du Gouvernement péruvien face à la position des États-Unis au sujet de la situation au Venezuela ».
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