Bogotá, 15 janvier (Prensa Latina) Le représentant du Haut Commissariat de l´ONU pour les Droits de l´Homme en Colombie, Alberto Brunori, a exhorté le Gouvernement d´Ivan Duque à répondre en urgence face à l´augmentation d´assassinats de leaders sociaux.
L´italien a fait référence à l´escalade de crimes contre des défenseurs des droits de l´Homme et de militants sans terre dans des régions comme le département du Cauca, au sud-ouest de la Colombie.
« En si peu de jours que compte 2019, il y a de nombreux morts, et la majorité dans la région du Cauca », a souligné le représentant des Nations Unies en allusion aux sept leaders assassinés lors de la première semaine de l´année.
Brunori a applaudi la réunion du Gouvernement de vendredi dernier lors de laquelle a été évalué le Plan d´Action Opportune, stratégie menée pour contrecarrer la violence sociale en Colombie.
Il a cependant considéré que les mesures destinées à garantir un système de protection effective aux leaders sociaux doivent être accélérées.
Selon le Défenseur du Peuple, depuis la signature de l´Accord de Paix entre le gouvernement et l´ancienne guérilla des FARC-EP il y a deux ans, 358 colombiens ont été assassinés pour leur position politique ou pour être liés au militantisme social.
Des organisations des droits de l´Homme estiment que ce chiffre est supérieur et dépasse en réalité les 400, dont près d´une centaine d´anciens combattants des Forces Armée Révolutionnaire de Colombie-Armée du Peuple (FARC-EP).
Avant-hier, le procureur général de la Nation, Nestor Martinez, a pour la première fois reconnu l´existence d´un patron systématiquement utilisé lors des assassinats de leaders sociaux en Colombie.
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