Dans une salle comble, l’auteur s’est entretenu avec le public en expliquant en détail son travail d’écrivain, la façon dont il développe ses livres et son sentiment d’appartenance à son quartier, Mantilla, à sa ville, La Havane, et à son pays, Cuba.
« Beaucoup de gens me demandent pourquoi je continue à vivre à La Havane, pourquoi je continue à vivre à Cuba, et je dois dire que malgré les difficultés, Cuba m’offre des choses que je ne trouve nulle part dans le monde », a-t-il déclaré.
Après avoir raconté l’anecdote que dans son quartier « on me connaît encore comme le fils d’Alice, ma mère, qui à 95 ans entre et sort encore de la maison et fréquente tous les voisins », il a estimé faire partie d’une culture qu’il ne veut pas abandonner. « Je suis et je resterai un écrivain cubain, et je ne voudrais pas cesser de l’être », a-t-il déclaré.
Au sujet de son dernier livre “Personas decentes” (Des personnes descentes), il a souligné que La Havane y était décrite comme une appropriation personnelle, faisant de la ville l’un des principaux protagonistes du roman, tout comme son célèbre détective Mario Conde, et la bordant avec d’autres éléments consubstantiels tels que la musique et le Beisbol, sport national à Cuba.
Padura s’est dit satisfait de « pouvoir écrire librement, en disant les choses que je pense », et de décrire à travers le regard de Mario Conde la réalité cubaine telle qu’elle est perçue par le personnage, avec lequel l’auteur partage une génération et une certaine vision du monde.
peo/mem/Acm
