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L´Arabie Saoudite dit ne pas avoir besoin d´aide pour enquêter sur l´assassinat de Khashoggi

Riad, 11 février (Prensa Latina) Des médias locaux ont précisé que le ministre d´État pour les Affaires Étrangères de l´Arabie Saoudite, Adel al-Juber, a assuré que son pays n´a besoin de personne pour enquêter sur l´assassinat du journaliste Jamal Khashoggi.

Lors de déclarations au programme de télévision nord-américain Face the Nation, retransmis ici, Al-Juber a précisé que le système légal saoudien est compétent et peut gérer l´affaire.

Il a estimé que ce qui est arrivé le 2 octobre dernier avec le journaliste du The Washington Post au consulat saoudien à Istanbul est une tragédie, puis a nié que ceci ait été approuvé par les autorités de l´Arabie Saoudite.

« Le prince héritier (Mohammed bin Salman) n´a rien eu à voir avec ce crime, car aucun ordre n´a été donné pour assassiner Jamal Khashoggi », a-t-il indiqué.

« Ceci a été une erreur de fonctionnaires du gouvernement qui ont agi en se pensant au-dessus des lois, et le roi a ordonné une enquête », a-t-il expliqué.

Jusqu´à l´heure, 11 suspects font face à une accusation devant la justice, et le Ministère Public a demandé la peine de mort pour cinq d´entre eux. Les procédures judiciaires n´ont pas été publiques.

Selon la reportrice spéciale de l´ONU pour les exécutions extrajudiciaires, Agnes Callamard, qui a réalisé une enquête d´une semaine en Turquie, il s´agit là d´un assassinat brutal et prémédité, planifié et perpétré par des fonctionnaires saoudiens.

Son rapport final est prévu pour le mois de juin.

Callamard a d´ores et déjà dénoncé le fait que Riad a nui aux efforts de l´enquête destinée à chercher des preuves au sein de la mission diplomatique saoudienne à Istanbul.

Le ministre Al-Juber a considéré que la reportrice ne fait pas partie d´une investigation de l´ONU. « Elle agit pour son compte. Elle s´est rendue en Turquie, est revenue, et a émis des opinions qui sont les siennes, non celles du plus haut organisme international », a-t-il manifesté.

Il a également estimé qu´il n´y avait aucune raison pour permettre l´accès de son pays à l´ONU.

« Nous avons fait ce qui est correct. Nous avons reconnu ce qui est arrivé, nous avons reconnu qu´il s´agissait de fonctionnaires, nous avons reconnu qu´ils n´avaient pas autorité pour perpétrer cet acte, puis nous les avons emprisonnés et maintenant nous les jugeons », a souligné al-Juber.

peo/tgj/arc

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