vendredi 3 janvier 2025 |
Prensa Latina - Qui sommes nous

| Contacter avec Prensa Latina

Agence d'information Latino-américaine
Édition française
Search
Close this search box.

Le Gouvernement du Pérou s´oppose à une intervention militaire au Venezuela

Lima, 4 avril (Prensa Latina) Le Gouvernement péruvien s’oppose à toute intervention militaire au Venezuela, a déclaré lundi le ministre des Affaires Étrangères, Néstor Popolizio, devant la commission des Relations Internationales du Congrès de la République.

Il a cependant également mis l’accent sur la politique très controversée de son Gouvernement, qui s’est engagé avec le groupe de pays dit « Groupe de Lima » à essayer de mettre fin au gouvernement de Nicolás Maduro contre qui il a réitéré ses attaques.

Lorsqu’il a fait cette déclaration contre une intervention militaire au Venezuela, Popolizo n’a pas mentionné les déclarations officielles des États-Unis qui n’écartent pas la possibilité d’une agression contre ce pays pour mettre au pouvoir Juan Guaidó, président autoproclamé par intérim.

Le Groupe  de Lima et Washington partagent le même objectif: renverser le gouvernement bolivarien.

Dans sa déclaration, le Chancelier a aussi parlé de l’immigration vénézuélienne. Celle-ci avait été encouragée par l’ancien président Pedro Pablo Kuczynski. Maintenant, Popoliza demande aux péruviens de vivre en bonne entente avec les immigrants, d’éviter toute attitude extrême de violence, de xénophobie, et de chercher plutôt à mettre à profit leurs compétences.

Par la même occasion, il a fait savoir qu’une enquête avait été ouverte contre Henry López Cantorín, maire de Huancayo, une ville du centre des Andes, pour délit présumé de discrimination et d’incitation à la discrimination à l’encontre des immigrants vénézuéliens.

López a déclaré qu’il souhaitait se débarrasser des vénézuéliens, dont la présence était particulièrement importante dans sa ville. Plusieurs députés ayant expliqué au ministre que les actes illégaux fréquemment commis par des éléments délinquants parmi ces immigrés  étaient  à l’origine de la xénophobie ambiante, le ministre a répondu qu’il fallait expulser ceux qui étaient responsables de délits mineurs et juger les coupables des crimes plus graves.

Il a ajouté que l’immigration vénézuélienne avait eu un impact négatif sur le marché du travail. En effet, selon les spécialistes, ces étrangers ont augmenté le nombre déjà important de personnes sans emploi, puis les enquêtes révèlent que beaucoup d’immigrants sont payés au-dessous du salaire minimum et sont souvent surexploités.

Kuczynski, l’ancien président avait encouragé les vénézuéliens à émigrer au Pérou en leur offrant des salaires conformes à la loi, ainsi que des garanties pour leurs soins de santé et l’éducation de leurs enfants mais, maintenant, selon Popolizo,  les services sont débordés par l’immigration vénézuélienne, raison pour laquelle le Pérou demande une assistance technique et économique internationale.

À ce sujet, le ministre a annoncé que le Gouvernement étudiait la possibilité d’un « visa humanitaire » pour l’entrée des vénézuéliens dans le pays. Ce visa serait délivré par le consulat du Pérou au Venezuela, ce qui permettrait d’avoir une idée plus précise du profil des nouveaux arrivants.

À l’heure actuelle, les vénézuéliens n’ont qu’à présenter leur passeport et traverser la frontière. Ils peuvent alors résider au Pérou de manière temporaire et en profiter pour faire les démarches nécessaires et obtenir un visa de résidence permanente.

Popolizo a également fait savoir que son ministère coordonnait ses actions avec le ministère de l’intérieur afin d’empêcher l’entrée illégale d’étrangers dans le pays.

peo/agp/mrs/cvl

EN CONTINU
notes connexes