Quito, 9 avril (Prensa Latina) Le chancelier José Valencia a ratifié hier que l´Équateur agira en respect du droit international concernant Julian Assange, dont une rumeur estime qu´il pourrait perdre l´asile octroyé dans l´ambassade de Quito à Londres depuis 2012.
Lors de brèves déclarations à la presse depuis le siège du Ministère des Relations Extérieures et de la Mobilité Humaine, Valencia a de nouveau rejeté des informations qui circulent sur Internet au sujet d´un possible accord avec le Royaume-Uni pour mettre fin au statut du cyber-activiste australien dans la mission diplomatique, et ainsi favoriser son arrestation.
Le diplomate a insisté sur le fait que ces rumeurs falsifient la vérité, puis a ajouté que toute détermination de Quito sera adoptée sans pressions et de manière souveraine, indépendante et autonome.
« L´Équateur a manifesté une et mille fois qu´il agira concernant monsieur Assange en respect du droit international, qu´il suivra les procédures et les processus de l´affaire, et qu´aucun point de vue n´est, ni ne sera, sujet à des pressions extérieures », a-t-il souligné.
Puis il a rappelé que l´australien, fondateur du site WikiLeaks, « a une dette en suspens envers la justice britannique pour violation de sa liberté provisoire en 2012, ce qui est indépendant de toute décision de l´État équatorien ».
Par ailleurs, le chancelier a signalé qu´avait été autorisée une visite à l´informaticien de la part du rapporteur spécial des Nations Unies pour le droit à la vie privée, Joe Cannataci, prévue pour le 25 avril prochain, et ce suite à une plainte de l´Exécutif équatorien pour la filtration de correspondances et photographies du président Lenin Moreno et de sa famille, attribuée à WikiLeaks.
Valencia a également prévenu que le Gouvernement national pourrait lancer une enquête concernant ces agissements et la situation d´Assange, pour notamment déterminer si celui-ci a réellement accès à Internet, un droit que se réserve le pays.
D´un autre côté, l´équipe légale de l´australien, naturalisé équatorien, maintient que les plaintes à l´encontre d´Assange, et les prétendus liens avec les filtrations récentes, font partie d´une stratégie destinée à mettre fin à son asile, situation que le mandataire équatorien a déjà définie: « cela doit arrivé, tôt ou tard ».
La principale crainte est que les autorités britanniques l´arrêtent et l´extradent ensuite vers les États-Unis, où il pourrait être sévèrement jugé pour les révélations, par le biais de son site digital, de milliers de documents classifiés concernant les pratiques « inappropriées » de ce pays.
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