Washington, 11 avril (Prensa Latina) Le secrétaire d´État nord-américain, Mike Pompeo, a défendu hier la décision, rejetée par des représentants politiques démocrates, de retirer l´assistance directe de Washington au Honduras, au Salvador et au Guatemala.
« L´aide à ces pays, qui intègrent le dénommé Triangle Nord de l´Amérique Centrale, n´a pas produit d´effet », a affirmé le titulaire devant le Comité des Relations Extérieures du Sénat étasunien.
« Maintenant nous tentons de changer cette situation », a ajouté Pompeo dans le cadre de son argumentation lors du processus de sollicitude de 40 milliards de dollars pour le budget de l´année fiscale 2020 de l´entité fédérale sous son mandat.
Ce département a confirmé le 30 mars dernier la détermination du président Donald Trump de mettre fin à ce soutien, mesure dont le mandataire républicain avait déjà menacé à plusieurs reprises.
Trump a accusé le Honduras, le Salvador et le Guatemala, ainsi que le Mexique, ne pas agir suffisamment pour freiner le flux de migrants vers la frontière sud des États-Unis, puis a plusieurs fois prévenu de la possibilité de fermer cette « ligne de démarcation ».
Pour les membres de l´Exécutif, ce pas en avant du mandataire est une manière de dire à ces nations « d´en faire plus » pour éviter que les personnes se dirigent vers les États-Unis.
Cependant, plusieurs analystes considèrent que la suppression de l´aide ne fera qu´empirer les conditions de pauvreté et la violence dans les pays affectés, et amènera encore plus d´habitants à les abandonner, un critère repris par les politiques démocrates.
« Jusqu´a ce nous abordions réellement la misère dans leurs pays d´origine, misère de laquelle les États-Unis sont complices, nous continuerons de voir les migrants qui viennent chercher un refuge sûr à notre frontière », a récemment écrit sur le réseau social Twitter le sénateur nord-américain Tom Carper.
Selon la congressiste étasunienne Debbie Mucarsel-Powell, la mesure est une grave erreur du président et de son administration.
« Couper les fonds pour le Guatemala, le Honduras et le Salvador ne fera qu´exaspérer la crise à la frontière. Les États-Unis doivent offrir et être à la tête d´un soutien destiné à soulager de la violence et la pauvreté, et non se retirer lorsque la crise empire », a-t-elle considéré.
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