Moscou, 16 avril (Prensa Latina)La Russie a annoncé hier la rupture définitive des liens avec l´Organisation du Traité de l´Atlantique Nord (OTAN), après plus d´une décennie de dégradation de ces relations.
Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Alexander Grusko, a indiqué que son pays interrompt complétement les liens avec l´alliance atlantique, laquelle a vertigineusement augmenté ces dernières années le nombre de bases, de troupes et de moyens belliqueux aux abords de la Russie.
Pour le vice-responsable du Comité de la Défense de la Duma (Chambre Basse russe), Yuri Shvitkin, la rhétorique de l´OTAN ne va pas dans le sens des efforts destinés à rétablir les liens bilatéraux.
« Moscou se prononce pour un dialogue franc et honnête avec l´Otan, pour une coopération mutuellement avantageuse, pour le bien de la communauté mondiale », commente le diplomate russe en signalant que l´attitude du bloc militaire atlantique est loin de correspondre à ces efforts.
« Nous sommes ouvert au dialogue, mais nous n´allons pas non plus le mendier », a-t-il affirmé.
De son côté, Vladimir Dzheberov, vice-président du comité sénatorial des Relations Internationales, a estimé que chercher de nouveau la coopération avec l´alliance atlantique serait en ce moment contreproductif.
« Le bloc nord-atlantique refuse de collaborer avec Moscou et se nie à participer à des actions conjointes. La crise de ces relations a débuté il y a plus d´une décennie », a-t-il estimé.
« Tout pas fait par la Russie est considéré par l´OTAN comme une agression. Ils ne croient pas en nos arguments, ou font semblant de ne pas y croire », a ajouté Dzheberov.
« En ce moment, des navires de l´alliance atlantique pénètrent continuellement en Mer Noir ; nous espérons que les choses redeviennent normales, que les liens se normalisent, car il n´existe pas d´autres alternatives à la paix en Europe », a-t-il considéré.
Selon le lieutenant-général à la retraite Evgueni Buzhinsky, en 2014 les États-Unis ont pris la décision politique d´interrompre les liens avec la Russie.
« Cela a eu lieu après l´entrée de la Crimée sous juridiction russe, suite à une décision approuvée en mars 2014 lorsque la grande majorité des habitants de cette région se sont prononcés en faveur d´une sortie de l´Ukraine et un retour à la Fédération de Russie », rappelle Buzhinsky.
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