Washington, 22 avril (Prensa Latina) Le Gouvernement nord-américain a aujourd´hui confirmé la fin des exemptions grâce auxquelles plusieurs pays achetaient encore du brut iranien sans faire face aux sanctions des États-Unis, mesure qui, selon des analystes, pourrait affecter le marché mondial de ce secteur.
La secrétaire de presse de la Maison Blanche, Sarah Sanders, a exprimé dans un communiqué que le président Donald Trump a décidé ne pas renouveler ces exemptions qui arrivent à leur terme le 2 mai prochain.
Selon Sanders, cette décision a pour but de réduire au maximum les exportations de pétrole iranien, pour ainsi couper le Gouvernement du pays perse de « sa principale source de revenus ».
Trump a décidé d´appliquer à nouveau des sanctions à l´Iran après avoir abandonné l´accord nucléaire souscrit en 2015 entre Téhéran et le G 5+1(États-Unis, Royaume-Uni, France, Russie, Chine et l´Allemagne), et ce malgré la demande de continuité des autres signataires.
Le 5 novembre dernier, Washington a annoncé des sanctions aux secteurs bancaire et énergétique iraniens, mais avait annoncé que la Chine, la Corée du Sud, la Grèce, l´Inde, l´Italie, le Japon, la Turquie et Taiwan ne seraient pas encore sujets aux sanctions établies contre ceux qui achètent du pétrole à ce pays.
L´administration étasunienne avait alors indiqué que ces exemptions cherchaient à octroyer un délai à ces pays pour trouver des sources d´énergie alternatives.
Cependant, plusieurs experts ont signalé que cette mesure d´exemptions était destinée à éviter un choc sur les marchés pétroliers mondiaux, en raison d´une subite élimination du brut de l´Iran, cinquième producteur mondial en 2017.
Selon l´agence AssocietedPress, depuis novembre dernier, l´Italie, la Grèce et Taiwan ont cessé d´importé du pétrole iranien, mais cinq pays restant ont continué, faisant pression pour que les exemptions soient prolongées.
Le communiqué de Sanders de ce lundi ajoute que les États-Unis, l´Arabie Saoudite et les Émirats Arabes Unis, trois des grands producteurs énergétiques mondiaux, « s´engagent à garantir que les marché mondiaux du pétrole soient adéquatement approvisionnés ».
Mais l´agence Bloomberg a prévenu que cette annonce de Washington, Riad et Abu Dhabi pourrait mettre en danger l´accord de production de l´Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP) et ses alliés, qui a permis de réduire les approvisionnements depuis le début de l´année pour éviter tout type d´excès. Ce média ajoute que les prix du brut ont augmenté de plus de trois pour cent après les premières informations faisant écho de cette décision nord-américaine.
Cette nouvelle mesure contre Téhéran a lieu après que le 8 avril dernier l´administration de Trump ait désigné le Corps des Gardiens de la Révolution Islamique d´Iran comme une organisation terroriste, dans un contexte d´escalade de sanctions et de menaces envers ce pays.
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