Parlementaires, experts en relations internationales, hommes d’affaires français, dont certains opérant à Cuba, associations de coopération et de solidarité, anciens fonctionnaires gouvernementaux et l’Agence française de développement (AFD) ont assisté au forum de l’Assemblée nationale, auquel a également participé l’ambassadeur cubain Otto Vaillant.
Les diverses interventions ont analysé le potentiel de la nation antillaise en tant que destination économique et ont souligné l’obstacle que représente le blocus imposé par les États-unis et sa portée extraterritoriale affectant le développement normal des liens avec l’île.
Selon le député et dirigeant communiste André Chassaigne, il s’agit de discuter des relations d’affaires sous deux dimensions : l’affective, « parce que nous aimons bien sûr Cuba », et la convergence des intérêts entre les deux pays.
Si les entreprises françaises s’installent sur l’île, ce sera bien sûr bénéfique pour sa population, mais en même temps bon pour notre économie, a-t-il souligné.
À cet égard, Matthias Fekl, ancien secrétaire d’État au Commerce extérieur et à la Promotion du tourisme (2014-2017), a souligné qu’en dépit du siège de Washington, il est possible de développer des activités économiques à Cuba, ce dont témoignent depuis longtemps les entreprises françaises dans les secteurs du tourisme, de l’agriculture, des services et autres.
Nous voyons une situation très difficile dans l’île, qui, sans être une menace pour personne, souffre de manière disproportionnée d’une politique qui cherche un changement de régime, d’où l’importance de ce qui peut être fait pour la soutenir et ce en harmonie avec des liens bilatéraux séculaires.
L’ambassadeur Vaillant a insisté sur les conséquences pour Cuba de l’hostilité de Washington et de sa recrudescence sous l’administration de Donald Trump (2017-2021), une position maintenue par son successeur à la Maison Blanche Joseph Biden.
Il s’est également félicité de l’accompagnement d’entreprises et d’associations de solidarité et de coopération françaises et a appuyé l’approche exprimée de manière récurrente lors du colloque selon laquelle l’Union européenne ne devrait pas permettre l’extraterritorialité de lois nord-américaines affectant les intérêts de ses citoyens et entités.
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