Washington, 14 mai (Prensa Latina) L´ancienne analyste de renseignement de l´Armée étasunienne Chelsea Manning se trouve aujourd´hui en liberté après qu´ait expiré le mandat du grand jury devant lequel elle s´est refusée à déclarer, mais elle court encore le risque de retourner en prison.
Ses avocats ont informé que, après avoir passé 62 jours au Centre de Détention d´Alexandria, en Virginie, Manning a été libérée jeudi dernier en raison de l´expiration du mandat de ce corps juridique formé par des citoyens.
« Malheureusement, avant même d´être libérée, Manning a reçu une autre citation. Cela signifie qu´il est attendu qu´elle comparaisse devant un nouveau grand jury jeudi 16 mai prochain, à peine une semaine après avoir été remise en liberté », ont signalé ses avocats dans un communiqué.
L´équipe de la défense a soutenu qu´il était possible qu´elle soit nouvellement accusée d´outrage au tribunal et retourne en prison. « Chelsea continuera de se nier à répondre aux questions et utilisera toutes les défenses légales disponibles dans le but de démontrer qu´elle a des motifs justifiés pour se refuser à témoigner », ont expliqué les avocats.
Manning, qui avant son changement de sexe était connu sous le prénom de Bradley, a été condamné en 2013 à 35 ans de prison pour espionnage et autres délits, ce après avoir aidé le site WikiLeaks à accéder et divulguer plus d´un demi million de documents secrets des États-Unis sur les guerres en Afghanistan et Irak.
Début 2017, le président de l´époque Barack Obama (2009-2017) lui a commué le reste de la peine, mais l´activiste de 31 ans a de nouveau été arrêtée le 8 mars dernier pour outrage, se refusant à déclarer devant le grand jury au sujet de ses liens avec WikiLeaks et son fondateur Julian Assange.
L´ex-analyste avait alors manifesté qu´elle s´oppose au secret du processus du grand jury et qu´elle a déjà révélé tout ce qu´elle sait lors de son passage devant la Cour Martiale.
Les autorités des États-Unis, qui cherchent à obtenir l´extradition de Julian Assange après qu´il ait été détenu dans la capitale britannique le 11 avril dernier, ont confirmé ce même jeudi 9 mai qu´elles accusaient le journaliste australien de conspiration pour avoir piraté un ordinateur du gouvernement nord-américain.
Dans l´accusation formelle il est allégué qu´en mars 2010, le créateur de WikiLeaks a participé à une conspiration avec Manning pour l´aider à déchiffrer un mot de passe d´ordinateurs du Département de la Défense de ce pays.
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