La moitié de l’argent servira à fournir de la nourriture à la population, le reste à financer l’éducation, l’accès à l’eau potable, la santé et résoudre des problèmes l’hygiène.
Malgré ces efforts, les besoins restent importants, avec un déficit de financement de 46 millions de dollars par rapport au Plan d’intervention humanitaire présenté l’année précédente, a précisé un communiqué de l’OCHA.
Cette crise généralisée dans le pays est aggravée par la présence de groupes armés qui limitent la circulation des marchandises.
Haïti fait partie des 10 pays les plus touchés par la famine et l’insécurité alimentaire aiguë en 2023, selon la Banque mondiale.
Le directeur du Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations Unies dans le pays, Jean-Martin Bauer, a récemment assuré que la recrudescence de la violence avait provoqué le blocage de voies de transport, obligeant l’organisme à suspendre temporairement de nombreuses activités sur tout le territoire.
« Nous ne pouvons pas nous permettre de perdre du terrain alors que 1,4 million d’Haïtiens sont confrontés à des niveaux de famine d’urgence. Nous courons le risque de voir les personnes les plus vulnérables tomber dans des conditions semblables à la famine si nous ne pouvons pas fournir une aide efficace », a-t-il averti.
L’agence des Nations Unies a signalé que les enfants étaient les plus touchés par la dernière vague de violence et de troubles, et que la fermeture d’écoles a privé environ de nombreux élèves des repas chauds quotidiens fournis par le PAM et ses partenaires.
Ce sont pour beaucoup le seul repas complet de la journée, a regretté le PAM dans son communiqué.
À Port-au-Prince, la capitale, le programme n’a pas non plus été en mesure de fournir des rations de nourriture à 56 000 personnes dans le quartier de Cité Soleil, ni de vivres aux cuisines centrales qui s’occupaient des personnes récemment déplacées.
Cette année, le PAM prévoit d’aider 2,4 millions d’Haïtiens en leur fournissant une aide d’urgence d’argent en espèces et des rations alimentaires en nature, ainsi que des repas scolaires et des programmes à plus long terme pour aider la population à produire ses propres aliments.
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