Kuala Lumpur, 11 juin ( Prensa Latina) Au milieu des protestations qui s’élèvent aujourd’hui de par le monde contre le blocus de Cuba par les États-Unis, l’intellectuel malaisien Chandra Muzaffar a publié ici un article qui démonte les fondements mêmes de la Loi Helms-Burton.
La thèse de cet expert est que la Loi Helms-Burton doit être analysée par rapport au contexte des vieilles mesures inopérantes employées par Washington contre La Havane depuis 1961, et pour la seule et unique raison que l’île « à choisi, à cette époque, sa propre voie pour le développement en s’inspirant des idéaux socialistes ».
Chandra Muzaffar, qui est aussi le président de l’Organisation non-gouvernementale Mouvement International pour un Monde Juste (JUST), souligne qu’en raison de l’échec de cette politique « le pouvoir impérial nord-américain est devenu encore plus hostile envers son petit voisin » et qu’il tente maintenant de le réduire à un état de retard et de sous-développement qui lui permettra de parvenir à ses fins ».
Après avoir condamné « le tour de vis » de l’administration Trump lorsque celle-ci a activé l’Article III de la Loi Helms-Burton, Chandra Muzaffar expose certains des faits révélant l’opposition de la communauté internationale à cette mesure.
Ainsi, signale-t-il, l’Union Européenne, en raison du caractère extraterritorial de cette loi, y voit une violation évidente du droit international. Cela était déjà sa position en 1996, lorsqu’elle fut promulguée dans sa totalité.
Plusieurs pays d’Amérique Latine sont également indignés par la décision des États-Unis. Et, ajoute Muzaffar, même aux États-Unis, il existe des citoyens et des hommes politiques pour trouver la mesure injuste.
Le monde est tout-à-fait conscient, explique-t-il, que ce qui est en jeu dans cette punition de Washington contre Cuba, c’est le droit même de toute nation à choisir son propre destin.
Cet article va donc bien au-delà du simple exposé. Il montre que « le moment est venu de décider si les sanctions unilatérales imposées par une nation ou par un groupe de nations doivent continuer à être tolérées ».
« Ne devrions-nous pas interdire les sanctions unilatérales de ce type? Ne faudrait-il pas que l’Assemblée Générale de l’ONU adopte une résolution contraignante sur l’interdiction de sanctions unilatérales contre tout pays ou tout peuple? », s’interroge le président de JUST.
Lorsqu’il existera des lois régissant la raison et les modalités d’imposer des sanctions, ce règne des sanctions taillées sur mesure pour bénéficier à tel ou tel pays, décrétées et appliquées avec l’arrogance d’un pouvoir hégémonique, alors seulement, ce règne prendra fin », prédit cet intellectuel malaisien.
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