vendredi 3 janvier 2025 |
Prensa Latina - Qui sommes nous

| Contacter avec Prensa Latina

Agence d'information Latino-américaine
Édition française
Search
Close this search box.

WikiLeaks dénonce la conspiration qui se cache derrière l’affaire Assange

Londres, 12 juin (Prensa Latina) Le rédacteur en chef de WikiLeaks, Kristinn Hrafnsson, a aujourd’hui déclaré que l’affaire Julian Assange, le journaliste australien emprisonné au Royaume-Uni  et réclamé par les États-Unis, fait partie d’une conspiration contre la presse.

Il ne s’agit pas d’un cas isolé, a-t-il assuré mardi dernier, lors de son entretien avec les correspondants de presse attitrés, à Londres.

Selon Hrafnsson, qui est un journaliste de nationalité islandaise, les attaques récentes contre les médias, en Californie, les perquisitions effectuées par la police fédérale au siège de la chaine ABC, à Sydney, en Australie, et l’emprisonnement de l’informaticien suédois Ola Bini, en Équateur, font partie d’une stratégie globale pour mettre fin au journalisme d’investigation.

Il n’y aucun doute qu’il existe un lien entre ces diverses affaires, a insisté Hrafnsson, qui a remplacé Assange à la tête du portail digital qui a rendu ce dernier célèbre après la publication sur le web de centaines de milliers de documents secrets portant sur la diplomatie et l’Armée nord-américaines.

Le cyber-activiste australien Julian Assange a été arrêté par Scotland Yard le 11 avril dernier à l’ambassade équatorienne de Londres, après que le Gouvernement de l’Équateur lui ait retiré l’asile politique qui lui avait été accordé par le Gouvernement précédent sept années auparavant.

À la suite de son arrestation, Assange a été conduit de manière expéditive devant un tribunal de Londres qui l’a condamné à 50 semaines de prison pour s’être réfugié dans l’ambassade équatorienne de Londres en 2012, alors qu’il était sous enquête pour délits sexuels présumés commis en Suède, et qu’il s’était engagé devant un tribunal britannique à ne pas quitter le territoire.

À l’époque, la justice nord-américaine demandait déjà son extradition afin de le juger pour conspiration et actes de piraterie informatique. Depuis, elle y a ajouté 17 autres charges en relation avec la loi sur l’Espionnage et envoyé une nouvelle demande d’extradition au Gouvernement britannique.

Cette demande sera étudiée vendredi prochain par le Gouvernement de Sa Majesté, bien que Hrafnsson n’ait pas pu assurer à la presse que son collègue soit en état de comparaître devant l’audience ou même de participer à une vidéoconférence depuis la prison.

L’actuel rédacteur en chef de WikiLeaks a confirmé qu’Assange se trouvait bien à l’hôpital de la prison et il a rappelé que le rapporteur spécial des Nations Unies pour la torture, Nils Merzer, après avoir visité Assange dans sa cellule, avait alerté l’opinion internationale  sur le fait que ce dernier présentait les symptômes d’une personne exposée à un mauvais traitement psychologique prolongé: stress aigu, anxiété chronique et traumatisme psychologique intense.

De son côté, Christophe Marchand, l’un des avocats de Julian Assange, a dénoncé les restrictions imposées par le service pénitentiaire britannique pour rendre visite à son client,  qu’il n’a pu voir que deux fois depuis avril dernier, affirme-t-il.

« Il a été extrêmement difficile d’avoir accès à lui ». Cependant, a-t-il ajouté, la procédure d’extradition vers les États-Unis – où il risque d’être condamné à 175 années de prison- pourrait prendre des mois.

Ce jeudi, Christine Assange a publié un message sur Twitter affirment que son fils était « gravement malade, qu’il est torturé et qu’il ne survivra pas à une extradition ».

Peo/mgt/nm

EN CONTINU
notes connexes