Londres, 9 juillet (Prensa Latina) L’ambassade de Russie au Royaume-Uni a confirmé aujourd’hui que la Chancellerie britannique a exclu deux médias de ce pays d’une conférence mondiale sur la liberté de la presse qui commence demain ici.
Selon les explications d´une source diplomatique russe offertes à Prensa Latina, ni la chaîne de télévision RT ni l’agence de presse Sputnik ne pourront participer à l’événement international, bien qu’elles aient présenté les demandes d’accréditation en temps voulu.
L’ambassade du pays eurasien a également publié un communiqué dans lequel elle affirme avoir déposé une plainte auprès du Ministère britannique des Affaires Étrangères concernant l’exclusion de la chaîne de télévision, acte qualifié d´évidente discrimination pour des motifs politiques.
Le texte accuse les organisateurs de la conférence, à laquelle participeront des dizaines de journalistes, d’universitaires et de ministres de différents pays, de ne pas permettre aux délégations de travailler sur la déclaration finale, assurant que celle-ci est rédigée en secret par un groupe d’États.
Il y est en outre signalé que, bien qu’ils aient reçu une invitation officielle à assister à l’événement, les diplomates russes n’ont pas été invités à une réunion d’information offerte par la chancellerie britannique pour des « raisons techniques ».
Quelle meilleure illustration de la situation réelle de la liberté de la presse au Royaume-Uni nous faut-il?, est-il questionné dans le document, qui indique également que les organisateurs semblent vouloir parler de ce qui se passe à ce sujet dans n’importe quelle autre partie du monde sauf ici.
La chaîne d’État britannique BBC, quant à elle, a cité mardi un porte-parole de la chancellerie locale, qui a déclaré que le refus d’accréditer RT et Sputnik était dû au rôle actif joué par les deux médias dans la diffusion de la désinformation.
Le porte-parole, qui n’a pas été identifié, a ajouté que des journalistes de différentes parties du monde, dont la Russie, participeront à la rencontre organisée conjointement par le Royaume-Uni et le Canada.
« Après avoir annoncé cet événement, Londres a montré au monde un exemple de manipulation de l´opinion publique », a déclaré la porte-parole de la chancellerie russe Maria Zajarova.
« Nous exigeons au Royaume-Uni d´apporter des arguments concrets dans un délai de 24 heures, pour justifier cette déclaration », a-t-elle indiqué.
« Dans le cas contraire nous considérerons les accusations exprimées comme pure calomnie, qui dénigre la réputation commerciale des médias russes, et comme un exemple évident de la diffusion de fausses informations, et donc de la désinformation du gouvernement britannique », a-t-elle signalé.
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