Téhéran, 11 juillet (Prensa Latina) L’Iran a aujourd’hui assuré que les États-Unis ont été une fois de plus politiquement vaincus en n’obtenant pas de l’Agence Internationale de l’Énergie Atomique (AIEA) une déclaration à son encontre lors de la réunion de Vienne.
Le chancelier perse, Mohamad Yavad Zarif, a manifesté lors de déclarations reproduites par l’agence IRNA, que Washington croyait en vain pouvoir condamner la nation islamique par la séance d’urgence de la veille dans la capitale autrichienne.
Les États-Unis ont convoqué le Conseil des Gouverneurs de l’AIEA pour examiner les dernières mesures prises par l’Iran en matière de sécurité nucléaire et sur la base de la surveillance et de la vérification de la résolution 2231 du Conseil de sécurité de l’ONU.
Le chef de la diplomatie perse a souligné que l’administration étasunienne pensait que de nouvelles sanctions économiques pourraient condamner le pays et a souligné que la nation nord-américaine est isolée sur la scène politique internationale.
Également ce jeudi, le représentant permanent de Téhéran auprès des organisations internationales à Vienne, Kazan Gharibabadi, a qualifié d’infructueuse pour les États-Unis la réunion de Vienne.
Il a souligné que le gouvernement étasunien a tenté en vain d’utiliser le Conseil des Gouverneurs comme outil politique pour condamner son pays, mais, selon lui, la rencontre a été la preuve de l’isolement des États-Unis.
L’ambassadeur iranien a révélé que, lors du rendez-vous d’hier, les participants ont condamné l’abandon unilatéral de Washington l’année dernière de l’accord nucléaire de 2015 et a rappelé qu’il n’appartient pas au Conseil d’examiner les questions liées au Programme Intégral d’Action Conjointe (PAIC).
Il a ajouté qu’à l’exception d’Israël, de l’Arabie Saoudite et des Émirats Arabes Unis, les 35 autres pays participants se sont déclarés favorables au multilatéralisme et à la nécessité de maintenir le PAIC en vigueur.
Selon cette source, l’AIEA a vérifié à 15 reprises le respect par l’Iran des accords relatifs à son programme nucléaire.
Dimanche dernier, la République Islamique a officiellement annoncé le lancement de la deuxième phase de sa réduction des engagements prévus dans ce pacte.
Al Rabie, porte-parole du Gouvernement, a déclaré à la presse, accompagné du Vice-chancelier Sellad Abbas Araghchi, et du porte-parole de l’Organisation de l’Énergie Atomique perse, Bohrios Kamalvandi, que son pays dépasserait la limite de 3,67 pour cent de l’enrichissement de l’uranium.
Araghchi a souligné que le délai de la première phase de 60 jours s´est écoulé le 7 juillet dernier, soulignant que le but de réduire les engagements de son pays envers le programme nucléaire n´est pas de le saper, mais plutôt de tenter de le sauver.
Le vice-ministre a précisé que cette décision ne contrevenait pas aux engagements de l’accord puisqu’elle est fondée sur les articles 26 et 36 du même pacte.
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