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Les États-Unis annoncent des mesures pour Cuba, mais le blocus reste intact

Washington, 30 mai (Prensa Latina) Le Département du Trésor des États-Unis a annoncé mardi des mesures visant à faciliter l'accès à Internet à Cuba et le financement des entrepreneurs, mais elles ne constituent pas un changement du blocus économique, financier et commercial imposé à l’île depuis plus de six décennies.

Le Bureau de contrôle des avoirs étrangers (OFAC) de de cet organisme a indiqué que, avec effet immédiat, il avait modifié la réglementation concernant ce pays des Caraïbes et a autorisé les services Internet, l’assistance aux entrepreneurs du secteur privé et l’expansion des prestations financières pour la population.
Une telle décision implique l’accès à des programmes, des magasins d’applications mobiles, des réseaux sociaux, des plateformes de vidéoconférences, éducatives, de traduction automatique, de cartes, de contenus cloud, entre autres, qui étaient jusqu’à présent interdits pour la nation caribéenne dans le cadre de la politique d’hostilité de Washington.
Elle comprend également des facilités pour l’exportation de logiciels d’origine cubaine vers des pays tiers, ainsi que pour la réparation, l’installation ou le remplacement d’appareils liés aux communications.
Cependant, l’OFAC démontre que l’approche interventionniste et les limites imposées à la plus grande des Antilles restent intactes en affirmant que ses mesures bénéficieront aux activités du secteur privé, qu’il soit individuel ou en coopératives, et excluront les fonctionnaires du gouvernement et les membres du Parti communiste de Cuba.
De plus, le travailleur indépendant cubain sera désormais qualifié d’« entrepreneur indépendant du secteur privé » et qu’avec cette qualification l’ouverture de comptes bancaires dans des banques situées sur le sol nord-américain, l’utilisation du paiement en ligne et les transactions depuis Cuba et n’importe quelle partie du monde seront autorisés.
Une autre volonté est de permettre le transfert de fonds en provenance et à destination des États-Unis, révoqués pendant le mandat du président républicain Donald Trump et qui facilitent la gestion par les banques nord-américaines des envois de fonds et des paiements de citoyens de l’île antillaise.
Bien que l’OFAC assure que ces mesures sont « en soutien au peuple cubain », La Havane a dénoncé à plusieurs reprises que Washington, avec ses actions hostiles, empêche les connexions de Cuba aux réseaux de télécommunications internationaux par câbles à fibres optiques, limitant ainsi l’accès à Internet, l’utilisation de l’information, l’échange et la création de connaissances.
Il y a quelques jours, la Société Cubaine de Télécommunications a révélé que le blocus nord-américain rendait obsolète 85 pour cent du réseau de télécommunications du pays.
Elle soulignent que cela viole le droit des Cubains à utiliser ce service et la nécessité d’élargir et de diversifier la connectivité internationale du pays.
Elle critique le deux poids, deux mesures avec lequel le gouvernement états-unien agit en développant des actions à cet effet, et en utilisant dans le même temps le cyberespace à des fins subversives, contre la souveraineté et l’ordre juridique et constitutionnel, ainsi que les normes internationales, dans le but de renverser le système politique de l’île.
Toutes ces mesures et l’inscription de l’île sur la liste unilatérale de Washington des pays parrainant prétendument le terrorisme ont conduit de nombreuses entreprises et entités financières du monde entier à refuser d’opérer avec Cuba, par crainte de représailles de la part du gouvernement des États-Unis.
Des dizaines de banques ont suspendu leurs opérations avec le pays insulaire, notamment les transferts destinés à l’achat de nourriture, de médicaments, de carburant, de matériaux, de pièces de rechange et d’autres biens.
Entre mars 2022 et février 2023, le nombre de banques étrangères qui, pour diverses raisons, ont refusé d’effectuer des opérations avec les banques cubaines s’est élevé à 130 (75 d’Europe, 21 d’Amérique et 34 du reste du monde), soit 267 opérations.
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