Lors d’une cérémonie organisée pour la Journée mondiale contre de tels essais, le président de la 78e Assemblée générale, Dennis Francis, a jugé alarmants les revers évidents du régime mondial de désarmement nucléaire.
« Ces dernières années, nous avons assisté au retour d’une rhétorique dangereuse, irresponsable et imprudente », a déclaré Francis devant le forum des 193 États.
Ceci, a-t-il ajouté, suggère que le risque réel de recours aux armes nucléaires n’est peut-être, une fois de plus, pas une réalité farfelue, qu’elle soit intentionnelle ou accidentelle.
Concernant la Journée mondiale, commémorée chaque 29 août depuis 2009, l’organisation a appelé à la ratification du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires (TICE), considéré comme le seul outil de sécurité essentiel et vérifiable.
L’instrument, signé par 187 pays, n’est pas encore en vigueur car il nécessite la ratification de huit pays : les États-Unis, la Chine, l’Iran, Israël, l’Égypte, l’Inde, le Pakistan et la Corée du Nord.
Adedeji Ebo, représentant du Bureau des Nations Unies pour les affaires de désarmement, a appelé les représentants à ne pas ignorer les signes inquiétants qui continuent de menacer les efforts visant à mettre fin aux essais et au régime de désarmement et de non-prolifération dans son ensemble.
Parmi ceux-ci, il a évoqué la dépendance croissante à l’égard de ces armes nucléaires comme instruments de coercition ainsi que l’idée d’utiliser les essais comme outils d’influence.
Dans le même temps, la menace de l’utilisation d’armes nucléaires, sous quelque forme que ce soit, constitue un danger grave auquel nous devons résister de toutes nos forces, a-t-il ajouté.
« L’arrêt total des essais nucléaires n’est pas seulement une nécessité de sécurité, mais aussi une exigence morale qui nous oblige à panser les blessures du passé et à sauvegarder l’avenir de l’humanité et de notre planète », a-t-il souligné.
La Journée internationale contre les essais nucléaires commémore la fermeture officielle en 1991 du site d’essais d’armes nucléaires de Semipalatinsk, dans l’actuel Kazakhstan, où 456 explosions expérimentales nucléaires ont eu lieu entre 1949 et 1989.
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