Santiago du Chili, 6 novembre (Prensa Latina) Pour tenter d’apaiser le mécontentement social généralisé, le président du Chili a annoncé aujourd’hui une augmentation de 50 mille pesos chiliens (environ 70 dollars) du revenu minimum.
Ainsi, le revenu minimum passerait de 300 à 350 nille pesos chiliens et selon le mandataire cela fait partie des mesures annoncées dans son agenda social lancé après l’explosion sociale du 18 octobre, mais comme il l’a lui-même admis, avec des mesures qui étaient réclamées depuis longtemps par les chiliens.
Entouré de plusieurs ministres de son nouveau cabinet, le mandataire a signé le document pour que cette mesure soit maintenant analysée par le Congrès National, ce qui pourrait retarder la réalisation de l’augmentation promise.
Depuis quelques jours les médias politiques et sociaux évoquent cette augmentation du revenu minimum, qui est considérée comme totalement insuffisante compte tenu du coût élevé de la vie au Chili, qui figure parmi les pays les plus chers d’Amérique latine.
À cet égard, la proposition de la Centrale Unitaire des Travailleurs (CUT), l’une des nombreuses organisations qui composent le Bureau d´Unité Sociale, est que le revenu minimum soit de 500 mille pesos et que les pensions, dont beaucoup sont misérables, soient indexées à ce chiffre.
Certains économistes soulignent en outre que si l’État subventionne cette augmentation de 50 mille pesos, ce sont les travailleurs eux-mêmes qui, à long terme, la paieront par les impôts.
Pour montrer l’insuffisance de cette augmentation annoncée par Piñera, un Chilien doit désormais investir une somme égale ou supérieure chaque mois dans le seul paiement des transports publics pour se rendre de chez lui à son lieu de travail.
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