Moscou, 18 décembre (Prensa Latina) La directrice de la chaîne de télévision RussiaToday (RT), Margarita Simonian, a rejeté hier l’apartheid médiatique que prétend imposer l’Europe à la Russie, en parlant de la nécessité de n’accréditer que des représentants de la ‘presse libre’.
Commentant la suggestion du centre d’analyse « Valeurs européennes » de refuser l’accréditation et l’accès aux conférences de presse en Europe à certains médias russes, y compris RT et l’agence Sputnik, Simonian a répondu avec ironie.
Celle qui est également la directrice principale du conglomérat de médias RossiaSevodnia a rappelé qu’en 2017, ‘Valeurs européennes’, qui reçoit à Prague un financement du gouvernement britannique et de l’ambassade étasunienne, a qualifié les personnes visionnant des programmes de RT d´idiots utiles.
« Après ce commentaire, rien n´a changé concernant l’audience de nos émissions. Tu fais quelque chose de stupide, ça ne sert à rien, alors tu le fait à nouveau », a ironisé Simonian en anglais, en se référant au centre précité créé en 2005 pour la prétendue défense de la démocratie libérale.
Il y a deux ans, ‘Valeurs européennes’ a publié une liste de 2327 politiciens, diplomates et militaires qui ont été invités à un moment donné aux programmes de RT, souligne l’agence RIA Novosti.
Parmi les invités figuraient le premier ministre britannique actuel, Boris Johnson, le président nord-américain Donald Trump, et le sénateur étasunien décédé John McCain.
RT et Sputnik se sont plaints à plusieurs reprises, notamment dans le cas de leurs filiales aux États-Unis, au Royaume-Uni et en France, où ils ont gagné une audience visible, des tentatives visant à limiter leur travail sous prétexte qu’ils se dédient à de la propagande du gouvernement russe.
La British Public BroadcastingCompany (BBC), par exemple, a demandé durant un temps au gouvernement britannique de prendre des mesures pour réduire l’influence de RT sur l´audience de ce pays européen.
Aux États-Unis, une étude récente des médias nord-américains a montré un résultat surprenant parmi les militaires, après que près de 40 pour cent aient considéré la Russie plutôt comme un allié de leur pays.
Ce résultat a été enregistré malgré la campagne permanente contre tout ce qui pourrait être positif à l’égard de la Russie dans les médias étasuniens, tant privés que financés par le gouvernement.
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