La Paz, 3 février (Prensa Latina) Les autorités de facto de Bolivie ont arrêté aujourd’hui l’avocat Wilfredo Chávez, la deuxième des personnes chargées de présenter les documents de l’ancien président Evo Morales pour sa candidature à l’Assemblée Législative Plurinationale.
Nous dénonçons devant le peuple bolivien et la communauté internationale que la dictature a ordonné l’arrestation du délégué politique du MAS devant le Tribunal Suprême Électoral (TSE) et mon mandataire, Wilfredo Chávez. C´est une violation sans nom qui cherche à nous interdire, a écrit Morales sur son profil Twitter.
Les circonstances de la détention ne sont pas encore claires et le gouvernement de facto ne s’est pas prononcé sur la question, considérée par les analystes comme une atteinte aux droits politiques de l’ancien président, actuellement réfugié politique en Argentine.
Dimanche, l’autre avocate de Morales, Patricia Hermosa, a également été arrêtée et une partie des documents à présenter devant le Tribunal Suprême Électoral (TSE) pour officialiser la candidature de l´ex-mandataire pour le Mouvement Vers le Socialisme (MAS) lui a été saisie.
Hermosa et Chávez ont reçu une procuration enregistrée par l’agent consulaire bolivien en Argentine pour effectuer les démarches auprès du TSE en vue des élections générales du 3 mai prochain.
La détention des deux représentants légaux est considérée comme une preuve des allégations persistantes de persécution politique formulées par Morales, dont l’objectif, assure-t-il, est de l´empêcher d’accéder à des postes publiques.
Tout d’abord, les putschistes ont eu peur de ma candidature à la présidence. Ils ont maintenant peur que je me présente comme député ou sénateur. Légalement, rien ne m’empêche d’être candidat, mais les putschistes veulent me bannir et me faire taire, ils n´y arriveront pas, a manifesté le premier président indigène de Bolivie sur son compte twitter.
Ces obstacles à une carrière politique dans son pays ont été mentionnés à la Commission interaméricaine des droits de l’Homme (CIDH) par l’avocat argentin de Morales, Gustavo Ferreyra, pour que cette organisation plaide en faveur du respect de ce droit par une mesure de précaution.
L’arrestation des deux avocats et la confiscation des documents transforment le pays andin aux yeux de Ferreyra en ‘un Etat de Non droit, caractérisé par l’exercice de la force brutale et irrationnelle par l´autorité exécutive dictatoriale’.
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