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Demande de justice contre les assassins de Berta Cáceres au Honduras

Tegucigalpa, 3 février (Prensa Latina) Le Conseil civique des organisations populaires et autochtones du Honduras et la famille de l’activiste Berta Cáceres, assassinée en 2016, ont exigé aujourd’hui des poursuites contre les responsables intellectuels de ce crime.

Par le biais d’un communiqué, le Conseil (Copinh) a déclaré que suffisamment de temps s’était écoulé pour que le Gouvernement réponde, par l’intermédiaire du ministère public, aux véritables assassinats de la leader indigène.

Dans le texte, le Copinh a souligné le manque de volonté politique des autorités, et a catalogué le procès pénal de négligent et d’inefficace après avoir facilité l’impunité de plusieurs membres de la famille Atala Zablah, que l´entité considère responsables de l’assassinat de Cáceres liés à l’entreprise Desarollos Energeticos S.A. (DESA).

‘Ils continuent aujourd’hui à marcher tranquillement sans aucune conséquence après avoir décidé l’exécution du crime qui tentait de freiner la lutte de Berta Cáceres et du Copinh pour la défense du Rio Gualcarque, comme en témoigne la sentence rendue en décembre dernier’, signale communiqué.

Cáceres, lauréate du Goldman 2015 Award pour son travail dans le domaine de l’environnement, a été tuée par balle chez elle le 2 mars 2016, alors que la Commission interaméricaine des droits de l’Homme (CIDH) avait demandé à l’État hondurien des mesures de protection pour l´activiste.

Caceres avait porté plainte contre le projet hydroélectrique d’Agua Zarca parrainé par DESA, qu’elle considérait comme une menace pour le territoire des communautés indigènes de l’ethnie Lenca.

Le 29 novembre 2018, la première chambre du tribunal hondurien a reconnu coupables sept des huit personnes accusées du meurtre de l’activiste : Sergio Rodriguez, Mariano Díaz, Douglas Bustillo, Henry Hernández, Elvin Rápalo, Oscar Torres et Edilson Duarte.

Toutefois, le Copinh et la famille de Cáceres exigent la révision de l’affaire après que les dirigeants du DESA, considérés comme les auteurs intellectuels du crime, soient restés impunis.

peo/acl/odf

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