Nations Unies, 14 février (Prensa Latina) Le Rapporteur spécial des Nations Unies sur les droits de l’Homme en Palestine, Michael Lynk, a rejeté aujourd’hui l’action des entreprises opérant dans le territoire arabe occupé par Israël.
En outre, il a appelé à l’adoption de lois interdisant l’importation de biens produits dans les colonies israéliennes en Palestine, considérées comme illégales par l’ONU.
L’expert indépendant de l’ONU s’est félicité de la publication cette semaine par le Bureau des droits de l’Homme des Nations Unies d’une liste de 112 entreprises opérant dans les colonies israéliennes de Cisjordanie.
Pour Lynk, il s’agit là d’un premier pas important vers la responsabilisation et la fin de l’impunité.
Dans un communiqué diffusé ici, l’expert a indiqué que même si cette base de données ne suffirait pas à éliminer les colonies de peuplement illégales, elle était un signe que le défi constant des lois concernant la puissance occupante ne resterait pas sans réponse.
Lynk a affirmé que ces colonies illégales de Tel-Aviv en Palestine sont soutenues par l’activité économique de nombreuses entreprises israéliennes et étrangères.
Sans ces investissements, de nombreuses colonies ne seraient pas viables sur les plans financier et opérationnel. Et sans les colonies, l’occupation israélienne de cinq décennies perdrait sa raison d’être, a estimé le rapporteur.
La liste des entreprises a révélé que, si la grande majorité d’entre elles concernent des investissements israéliens, de grandes entreprises des États-Unis, des Pays-Bas, de la France et du Royaume-Uni, ainsi qu’une société de Thaïlande et une société luxembourgeoise sont également présentes.
L’expert indépendant de l’ONU a rappelé que les 240 colonies israéliennes implantées dans le territoire palestinien occupé constituaient une violation flagrante.
La communauté internationale n’a cessé de condamner cette pratique illégale qui prive les palestiniens de leur territoire afin de créer un État véritablement viable sur le plan économique, a déclaré le Rapporteur spécial des Nations Unies.
En raison de ces colonies, des milliers d’hectares de terres palestiniennes ont été expropriés, des milliers d’habitations et de biens ont été détruits et des centaines de milliers de personnes ont été déplacées.
Les ressources naturelles palestiniennes sont également confisquées et la liberté de circulation est restreinte, tout en sapant la base territoriale d’un État palestinien, a-t-il précisé.
Cette semaine, le Bureau des Nations Unies pour les droits de l’Homme a publié une liste de 112 compagnies opérant dans les colonies israéliennes en Cisjordanie et à Jérusalem-Est.
Les sociétés étrangères de cette liste appartiennent à plusieurs secteurs et certaines d’entre elles sont bien connues, comme Motorola Solutions, General Mills, Alstom, Airbnb, Trip Advisor, Booking ou Expedia.
Selon Lynk, cette liste a été établie dans le cadre des efforts de l’ONU pour promouvoir des pratiques commerciales respectueuses des droits de l’Homme.
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