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Des putschistes et des corrompus boliviens se rendent à Miami

La Paz, 14 février (Prensa Latina) Le directeur des migrations de Bolivie, Marcel Rivas, a confirmé aujourd’hui que le candidat présidentiel Fernando Camacho, l’un des meneurs du coup d’État de novembre dernier, s’était rendu à Miami sur le même vol que l’ancien directeur d’Entel, Elio Montes.

L’ancien directeur de la société bolivienne de télécommunications S.A (Entel) a quitté hier le pays pour les États-Unis, malgré les accusations de corruption qui l’ont obligé à démissionner.

Montes est au centre d’un scandale dans lequel il est accusé de détourner des millions de bolivianos (monnaie du pays) du budget de la compagnie pour financer des opérations illégales, et ce à peine un peu plus de 80 jours après avoir été désigné à la tête d´Entel par le gouvernement de facto présidé par Jeanine Áñez.

Le candidat à la vice-présidence du binôme de Camacho, Marco Pumari, s’était également rendu à Miami la veille.

« Nous avons constaté que Monsieur Luis Camacho, candidat à la présidence, était sur le même vol que Monsieur Elio Montes, c´est à dire le vol de 05h00 du matin du 13 février. Puis nous confirmons que Monsieur Pumari s´est également rendu à Miami aux États-Unis la veille par un vol similaire », a détaillé Rivas.

Selon le député de l’Unité Démocratique Tomas Monasterios, Elio Montes a été nommé à la tête d´Entel sur la suggestion de Fernando Camacho, alors président du Comité civique de Santa-Cruz.

Peu avant le coup d’État perpétré contre Evo Morales le 10 novembre dernier, le site Behind Back Doors (Derrière la porte arrière) a divulgué 16 enregistrements audio qui confirment un plan forgé entre dirigeants de l’opposition et des militaires boliviens pour déstabiliser le pays et porter le coup d’État.

Selon ce plan, si Evo Morales remportait les élections, ces acteurs construiraient l’idée que le triomphe était dû à une fraude et qu’un gouvernement de transition civique et militaire s’installerait sans reconnaître sa victoire.

Entre autres éléments, les enregistrements filtrés traduits en espagnol par l’analyste international mexicain Alfredo Jalife Rahme révèlent l’ingérence des États-Unis, l’utilisation de certaines ambassades accréditées dans le pays et de l’Église évangélique, pour saisir les ressources qui serviraient de moteur pour exécuter l’opération.

Ils révèlent également les engagements pris par les sénateurs étasuniens d’extrême droite Ted Cruz, Marco Rubio et Bob Menéndez vis-à-vis de l’opposition en Bolivie pour encourager le coup d’État et le changement de système.

De nombreuses voix mettent en garde contre une éventuelle manipulation des élections du 3 mai prochain en faveur des putschistes.

peo/oda/otf

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