Nations Unies, 19 février (Prensa Latina) L’envoyé spécial du secrétaire général des Nations Unies pour le Yémen, Martin Griffiths, a déclaré hier que la situation militaire dans ce pays s’était aggravée au cours du mois dernier.
Nous assistons maintenant au Yémen à ce que nous craignons depuis toujours, a-t-il dit au Conseil de Sécurité en donnant des détails sur la façon dont les parties en conflit ont annoncé des objectifs militaires expansionnistes et parlent dans une rhétorique de plus en plus hostile.
Cette escalade pourrait menacer les progrès réalisés à Hodeida, l’un des principaux ports du territoire, où la situation est très vulnérable, a-t-il averti.
De l’avis de Griffiths, les dirigeants des deux parties (tant ceux du Gouvernement que ceux des rebelles houthis) ont la capacité et la responsabilité d’endiguer la violence, de diminuer la rhétorique hostile et de s’engager à réduire durablement les affrontements.
En effet, a ajouté l’envoyé spécial des Nations Unies, avant la récente escalade de la violence, le nombre de frappes aériennes a été considérablement réduit, ce qui a eu un impact positif sur la perspective de paix.
Ces progrès peuvent être réalisés à nouveau si les parties sont engagées, a-t-il souligné.
Pour sa part, le coordonnateur de l’ONU pour l’aide d’urgence, Mark Lowcock, a souligné au Conseil de Sécurité que l’accès humanitaire est essentiel pour sauver la vie de millions de personnes dans tout le Yémen.
Mais l’espace dont nous avons besoin pour faire ce travail est réduit depuis toutes les directions, a-t-il manifesté.
Selon les données de l’ONU, les combats ont récemment augmenté dans des régions du Yémen qui avaient connu le calme au cours des deux dernières années. Ces affrontements ont déplacé quelque 35 mille personnes depuis la mi-janvier et plus de 160 civils ont été tués et blessés.
Le Yémen souffre depuis environ six ans d’un conflit qui oppose des troupes gouvernementales à des rebelles houthis. La crise s’est aggravée en 2015 avec le début des bombardements d’une coalition anti-insurrectionnelle dirigée par l’Arabie Saoudite.
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