Moscou
C’est ainsi que le ministre a commenté les révélations du site Wikileaks au sujet du suivi, par un service d’espionnage cybernétique de l’Agence Nationale de Renseignement (CIA), de données provenant de téléphones portables de compagnies comme Apple ou Samsung.
Il a signalé que la CIA a développé des programmes qui lui permettent d’utiliser les télévisions intelligentes (Smart TV) de la marque Samsung pour, une fois éteintes, s’en servir comme micros.
Se référant à son habitude d’exclure tout matériel de communication des conversations officielles, il a commenté qu’ils pouvaient même le faire avec certains réfrigérateurs. « Jusqu’à maintenant j’ai pu éviter les problèmes », a-t-il affirmé.
Mais il a dénoncé le fait que les services de renseignement nord-américains étudient également les méthodes employées par les hackers étrangers, pour ensuite effacer leurs traces lorsqu’ils réalisent des actions d’espionnage et ainsi en tenir d’autres pour responsables.
En ce sens, Lavrov a considéré que Washington avait utilisé ce type d’ « empreintes » pour étayer ses accusations contre Moscou, en présentant des preuves supposées.
Durant une campagne médiatique, entamée par l’équipe de Barack Obama en janvier dernier, peu avant de quitter la Maison Blanche, la Russie a été accusée de réaliser des cyberattaques pour s’immiscer dans le système politique nord-américain.
Le Kremlin a toujours déclaré qu’en réalité il s’agissait d’une manœuvre du Parti Démocrate pour détourner l’attention des réels motifs de la défaite, en novembre dernier, de leur candidate Hillary Clinton face au multimillionnaire Donald Trump.
Jusqu’à l’heure, il a été impossible pour les médias russes d’obtenir un commentaire concret de représentants de la CIA au sujet des révélations de Wikileaks, qui met ce service d’espionnage sur le banc des accusés.
lam/to