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La pandémie de Covid-19, un autre ennemi pour la Palestine dévastée

Ramallah, 26 mars (Prensa Latina) Les palestiniens de la bande de Gaza, presque inhabitable, bloquée et bombardée par Israël, et leurs frères de villages et de villes appartenant à la Cisjordanie assiégée, ont maintenant un autre ennemi puissant : la pandémie de Covid-19.

Et bien que le mal constitue une menace mondiale, la situation des hommes et des femmes qui se réveillent depuis des décennies dans le seul but de survivre dans l’enclave côtière aux infrastructures précaire, aux indices de pauvreté élevés et contrôlés par le gouvernement de Tel-Aviv par voie aérienne, maritime et terrestre, est particulièrement préoccupante.

Au panorama complexe de son quotidien, qui subsiste parmi les ruines, s’ajoute maintenant le défi de faire face à un fléau qui a déclenché des crises sanitaires dans des pays comme l’Italie et l’Espagne.

L’expansion rapide du nouveau coronavirus au niveau international et sur le territoire israélien, où plus d’un millier de personnes sont infectées, n’a pas apaisé la soif expansionniste et les manœuvres d’usurpation en Cisjordanie, qui ont provoqué des affrontements sanglants entre colons juifs et villageois défenseurs de leurs terres.

Bien qu’il y ait eu des contacts ou une coordination entre l’Autorité Palestinienne (AP) et les représentants gouvernementaux de l’autre partie, ils sont manifestement insuffisants en raison du manque d’outils ou de fournitures pour faire face à l’urgence épidémiologique dont souffrent les premiers, outre la fragilité du système de santé dans des endroits comme Gaza, notamment frappé par les effets du long conflit.

Pour la seule année 2018, l’Organisation Mondiale de la Santé a enregistré 363 attaques contre des centres de soins situés dans cette zone côtière de la Méditerranée.

Comme si cela ne suffisait pas, les quelques 5.000 prisonniers palestiniens qui sont toujours détenus dans les prisons du régime sioniste sont restés à l´écart du plan de lutte contre le virus mortel conçu par le premier ministre Benjamin Netanyahu, raison pour laquelle des acteurs politiques et des organismes tels que la Ligue Arabe ont demandé leur libération d’urgence, conformément aux règles du droit international humanitaire.

Parmi les détenus, il y a des mères, des mineurs, des personnes âgées et des malades.

Avec 84 cas détectés et un décès, l’Autorité Palestinienne tente de freiner la propagation du virus dans les zones relevant de sa juridiction par des mesures telles que la fermeture de villes, d’écoles, de lieux de culte et des quarantaines massives.

La Palestine manque réellement d’équipements pour détecter la présence du Covid-19, a averti aujourd’hui le porteur de l’AP, Ibrahim Milhem.

Dans le même temps, le président Mahmoud Abbas a ordonné à des responsables du secteur médical de demander de l’aide à d’autres nations, a informé jeudi l’agence Wafa.

Anticipant sur ce qui pourrait se produire, le dirigeant a adressé un message au secrétaire général de l’ONU, António Guterres, appelant à la création d’un mécanisme institutionnel global capable d’examiner l’évolution de la pandémie et de proposer des solutions.

La récente lettre d’Abbas doit donc être interprétée comme un appel à l’aide à un moment où la Palestine aura besoin de toute la solidarité possible.

peo/mem/ap

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