La Havane, 1er avril (Prensa Latina) Le chancelier de Cuba, Bruno Rodriguez, a qualifié hier de menace pour la paix et la sécurité de l’hémisphère le plan présenté par le secrétaire d’État nord-américain Mike Pompeo pour le Venezuela.
Dans un message publié sur son compte Twitter, Rodriguez a dénoncé la nouvelle stratégie de la Maison Blanche qui propose la fin des sanctions contre Caracas si Nicolas Maduro et Juan Guaidó se retirent et permettent un gouvernement de transition.
Cuba rejette le plan de Pompeo pour le Venezuela, qui ne fait que confirmer la prétention néocoloniale des États-Unis en ligne avec la doctrine Monroe, a écrit Rodriguez.
« Ce plan constitue une menace pour la paix et la sécurité de notre hémisphère. Les sanctions doivent être levées sans aucune condition », a ajouté le chancelier.
L’initiative du Département d’État propose de former un gouvernement de transition nommé par des parlementaires du pôle patriotique au pouvoir et de l’opposition et insiste pour méconnaître la légitimité de Nicolas Maduro en tant que mandataire vénézuélien élu en 2018.
Pompeo et le représentant spécial des États-Unis pour le Venezuela, Elliott Abrams, ont présenté hier leur stratégie, qui prévoit la tenue d’élections présidentielles au cours des six à 12 prochains mois.
Toutefois, le président du gouvernement de transition ne pourra pas se présenter aux élections, comme l’a proposé le Gouvernement des États-Unis.
Le secrétaire d’État étasunien a suggéré que si ces mesures étaient appliquées, outre la validation internationale du prétendu vote, les sanctions contre le Venezuela seraient suspendues.
En réponse, le chancelier vénézuélien Jorge Arreaza a rejeté la proposition de Washington avant même l’annonce de Pompeo et d’Abrahams.
Les décisions au Venezuela sont prises à Caracas, au Palais de Miraflores (siège de l´Exécutif), en vertu de la Constitution vénézuélienne, a souligné Arreaza lors d’un entretien téléphonique avec la chaîne colombienne Blu Radio.
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