Les Nations Unies, 6 juin (Prensa Latina) Les États-Unis continuent à manquer à leurs obligations en tant que pays hôte de l’ONU, alors qu’ils maintiennent aujourd’hui un silence complice après l’attentat terroriste contre l’ambassade de Cuba à Washington.
La représentante permanente par intérim de Cuba auprès de l’Organisation des Nations Unies, Ana Silvia Rodriguez, a mis en garde contre le comportement du Gouvernement des États-Unis, qui doit assurer la sécurité des sièges diplomatiques sur son territoire.
L’ambassadrice a évoqué les manquements répétés des États-Unis à leurs obligations au titre de l’Accord de Siège de l’ONU.
En outre, elle a rappelé que le 30 avril dernier, une grave attaque terroriste à l’arme à feu (fusil d´assaut AK-47) a été perpétré par un citoyen cubain résidant aux États-Unis contre l’ambassade de la plus grande des Antilles, et dans le but de tuer, selon les propres déclarations du sujet.
Cette attaque est la conséquence directe de la politique et du discours agressif et haineux de Washington contre Cuba et de l’incitation permanente à la violence de la part de politiciens nord-américains et de groupes extrémistes anticubains, a souligné Rodriguez.
Un mois après l’attentat terroriste, le Gouvernement des États-Unis garde encore le silence complice sur cet acte, incapable d’émettre une quelconque déclaration publique, a dénoncé la représentante cubaine.
Un tel comportement de la part du pays hôte, a-t-elle ajouté, pourrait inciter à des actions terroristes violentes, non seulement contre Cuba, mais aussi contre les missions diplomatiques d’autres nations, tant à Washington que dans d’autres villes, a alerté l’ambassadrice.
Elle a également rappelé la longue et sanglante histoire du terrorisme contre les missions diplomatiques cubaines et leurs fonctionnaires aux États-Unis.
Lors d’une réunion virtuelle d’urgence organisée la veille à l’ONU, des pays comme Cuba, l’Iran et la Russie ont abordé des questions telles que la limitation des mouvements et la sécurité des missions et agents diplomatiques au siège de l’organisme multilatéral.
Depuis l’année dernière, les États-Unis ont multiplié les restrictions à l’encontre des membres de la mission cubaine à l’ONU, qui ne peuvent désormais se déplacer qu’à l’intérieur de l’île de Manhattan, ce qui entrave le déroulement de leurs fonctions et les conditions de vie de leur famille.
De nombreux États membres de l’ONU soulignent que le pays hôte ne peut pas continuer impunément à utiliser cette condition pour appliquer de manière sélective et arbitraire l’Accord de Siège en fonction de son ordre du jour politique et empêcher certaines nations de s’acquitter pleinement de leurs fonctions en tant que membres de l’Organisation des Nations Unies.
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