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Poursuite de l’enquête sur l’invasion militaire des États-Unis au Panama

Panama, 18 juillet (Prensa Latina) La Commission du 20 décembre a été prorogé pour une année supplémentaire, ce qui permettra la poursuite de l’enquête sur les victimes et les violations des droits de l´Homme pendant l’invasion militaire des Etats-Unis au Panama en 1989.

Une résolution du Ministère des Affaires Étrangères a prolongé de 12 mois le travail du groupe, mais a donc ainsi refusé les 18 mois sollicités par ses membres pour mener à bien l’enquête, qui pourrait restée incomplète, selon Juan Planells, qui préside la Commission.

Un article du journal La Estrella de Panamá a indiqué que, en plus des six mois de réduction, la Chancellerie n’a pas approuvé l’allocation de 465 mille dollars demandée par l’organisme d´investigation, qui n’a des fonds pour fonctionner que jusqu’en décembre prochain.

La Chancellerie, a indiqué Planells, a fait valoir qu’à l’heure actuelle les fonds ne sont pas disponibles dans son budget et qu’il faudra attendre l’année prochaine, ce qui suppose que l’argent arrivera à une date proche de l’échéance de la commission compte tenu des formalités administratives nécessaires, a indiqué la source.

La mission doit encore procéder à des études d’ADN et à des comparaisons avec celle de parents des victimes afin de déterminer à qui appartiennent les restes exhumés et l’Institut de Médecine Légale devra souscrire un contrat avec un laboratoire étranger qui possède cette haute technologie.

Dans le cadre de ses investigations, le groupe a encouragé l’exhumation de cadavres non identifiés d’une fosse commune dans le cimetière du Jardin de la paix de la capitale.

Sous la direction du ministère public, des spécialistes ont récupéré des ossements de 17 personnes pour analyser leur identité, tandis que les restes de 77 autres se trouvent encore au cimetière.

L’histoire de l’invasion sanglante des États-Unis dans ce pays est une énigme, car l’armée agresseur a refusé de fournir des documents permettant de faire la lumière sur ce qui s’est passé et sur le sort d’un nombre indéterminé de civils et de militaires tués et disparus au cours de l’action, alors qu’il n’existe que des témoignages de faits isolées.

Parmi les nombreuses versions, l’une des plus répétées est la création de plusieurs fosses communes, dont une avec des documents photographiques, tandis que d’autres témoignages font état de sépultures à l’extérieur des cimetières, y compris de cadavres incinérés et d’autres jetés à la mer.

En 2016, le gouvernement panaméen a créé la Commission 20 décembre pour contribuer à l’établissement de la vérité et à la pleine connaissance du nombre et de l’identité des victimes, ainsi que des violations du droit international humanitaire et des droits de l’Homme commises pendant l’occupation nord-américaine.

peo/tgj/Orm

 

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