Bruxelles, le 28 août (Prensa Latina) Josep Borrell, haut représentant de l’Union Européenne (UE) pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, a reconnu les préjudices causés par le blocus des États-Unis aux Cubains, position rendue publique jeudi dernier par des députés européens.
Borrell a souligné que le blocus avait des effets négatifs sur les conditions de vie de la population de la plus grande des Antilles, en réponse à une question posée par plusieurs parlementaires à la fin du mois de mai à la suite de la recrudescence de l’hostilité de Washington envers l´île.
Le Groupe d’amitié et de la solidarité avec Cuba au Parlement européen a ensuite invité celui qui est également vice-président de la Commission Européenne à se prononcer sur la décision des États-Unis d’inscrire l’île sur la liste unilatérale des pays qui ne coopèrent pas à leurs efforts antiterroristes, antichambre de nouvelles sanctions au milieu de la lutte mondiale contre le Covid-19 et de la demande de ne pas l’entraver.
Selon Borrell, les mesures imposées à des pays tiers ‘ne devraient pas empêcher la livraison des équipements et fournitures nécessaires pour lutter contre le coronavirus et limiter sa propagation mondiale’.
L’UE l’a répété à plusieurs reprises dans le cadre de son dialogue avec les États-Unis, ce qu’elle a de nouveau rappelé lors des récentes consultations politiques sur l’Amérique Latine et les Caraïbes, a-t-il manifesté dans sa réponse du 14 août.
S’agissant de l’inscription de Cuba sur la liste des pays qui ne participeraient pas à la lutte contre le terrorisme, le haut représentant a rappelé l’argument nord-américain selon lequel des membres de la guérilla colombienne de l’ELN se trouvaient à La Havane.
‘L’UE note que, bien que l’ELN soit considéré comme une organisation terroriste, ses membres se trouvaient à Cuba à l’occasion des négociations de paix avec le gouvernement colombien qui ont été interrompues, et ce après s’y être rendus à la demande de la Colombie’, a déclaré Borrell.
Selon le fonctionnaire, le bloc de 27 pays analyse l’impact de la décision sur ce processus de paix dans le pays sud-américain, qui bénéficie du soutien européen.
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