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Le chancelier du Mexique clarifie le cas d’un ancien général détenu aux États-Unis

Mexique, 18 novembre (Prensa Latina) Le chancelier Marcelo Ebrard a clarifié aujourd’hui les détails de la décision du ministère public des États-Unis de libérer sans chef d’accusation l’ancien secrétaire de la Défense mexicain Salvador Cienfuegos.

La conférence de presse quotidienne du président Andrés Manuel López Obrador a été entièrement consacrée à ce thème.

L’ancien général était poursuivi à New York pour quatre chefs d’accusation liés à un lien présumé avec le cartel H2 et à l’envoi de toutes sortes de drogues aux États-Unis, ainsi qu’au blanchiment d’argent. Dans ces milieux, il était connu sous le nom de El Padrino, selon l’accusation nord-américaine.

Ebrard a donné les détails de ce qui s’est passé depuis le 15 octobre dernier quand il a été arrêté à l’aéroport international de Los Angeles, en Californie, et que cela a été communiqué par l’ambassadeur des États-Unis, Christopher Landau.

Le chancelier a questionné la manière dont les États-Unis ont agi, en violation d’un accord de coopération dans le domaine de la justice en ne fournissant aucune information préalable à l’enquête jusqu’à l’arrestation de l’ancien général, ce qui a été signalé à l’ambassadeur Landau.

Il a également fait part d´une conversation téléphonique avec le procureur général des États-Unis, Willian Barr, pour parler de l’absence d’informations partagées et de la violation de l’accord, en plus de l´envoi d´une note diplomatique de protestation.

Le procureur des États-Unis a répondu en envoyant une note de l’agence de lutte contre les stupéfiants nord-américaine (DEA), accompagnée d’une annexe de 743 pages sur l’affaire Cienfuegos pour que le Bureau du Procureur général de la République (FGR) du Mexique se saisisse de la question.

En conséquence, le procureur mexicain Alejandro Gertz a officiellement demandé, dans les termes du traité de coopération d’assistance juridique, des preuves contre le prévenu pour ouvrir une enquête au Mexique.

Hier, le communiqué conjoint des deux parquets, signé par Barr et Gertz à l’issue de discussions intenses, montre que les États-Unis reconnaissent que la FGR mexicaine a ouvert sa propre enquête et rejettent donc les accusations.Comme cela était attendu, la juge fédérale des États-Unis Carol B. Amon a approuvé aujourd’hui une demande pour retirer les accusations de trafic de drogue contre l’ex-général Salvador Cienfuegos et le renvoyer au Mexique.

Selon un communiqué de presse, la juge de New York a ainsi clôturé le dernier rendez-vous judiciaire de l’ancien général avec la justice nord-américaine avant son retour au Mexique.

Amon a, bien que les accusations de trafic de drogue et de blanchiment d’argent contre Cienfuegos soient très sérieuses, mais sur la base de l’argument du Département de la Justice selon lequel l’accusation devrait être retirée pour une question de politique étrangère, approuvé la demande et le transfert rapide de l’accusé au Mexique.

Un autre procureur fédéral, Seth Ducharme, a déclaré devant la juge que poursuivre l’affaire était contraire aux intérêts des États-Unis dans leur politique étrangère et, en particulier, dans leurs relations avec le Mexique.

Il a affirmé que cette décision avait été prise au plus haut niveau du gouvernement nord-américain, par le procureur général William Barr.

Lors de l’audience devant le tribunal fédéral, la juge Amon a demandé au général Cienfuegos s’il comprenait les conditions de cette demande, et qu’il cédait ses droits de demander l’asile, entre autres. L’accusé a répondu être d’accord et satisfait de ces conditions.

Les procureurs ont fait valoir à la juge que le gouvernement des États-Unis avait estimé que des considérations de politique étrangère importantes et délicates l’emportaient sur l’intérêt de poursuivre l’accusation.

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