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La liberté religieuse à Cuba est un fait indéniable

Par Karina Marron González *

La Havane, 8 décembre (Prensa Latina) Les leaders religieux cubains affirment que la liberté de croyance sur l’île est un fait indéniable, malgré les campagnes internationales visant à déformer cette réalité. La pleine jouissance de ce droit de l’Homme, sans distinction, est l’une des garanties constitutionnelles en vigueur, a souligné Pedro Pablo Linares, président de la Ligue islamique de Cuba, lors d´un dialogue accordé à Prensa Latina.

Il affirme que ceux qui condamnent la nation des Caraïbes pour des violations présumées dans ce sens sont totalement erronés, et rejette ceux qui utilisent les religions à leurs fins politiques diaboliques.

Le coordonnateur de la Plate-forme interreligieuse cubaine, Enrique Alemán, note pour sa part qu’au-delà du texte de la Carta Magna, on observe dans la pratique le respect de l’État envers les diverses communautés de foi.

La Plateforme elle-même en est une preuve, ajoute Linares, car ici sont représentées toutes les confessions religieuses existant dans le pays, à côté de nombreuses associations fraternelles, unies par des valeurs communes : la paix et le respect des autres.

L’État n’intervient pas dans ce que nous faisons en ce qui concerne la liturgie et la dynamique religieuse, affirme Rafael Ángel Muñoz, vice-président de l’Association culturelle Yoruba de Cuba, qui compte plus de 44 mille membres à l’intérieur et à l’extérieur des frontières insulaires.

Nous jouissons de cette liberté, nous savons qu’il y a des gens qui la souillent et qui veulent ternir ces acquis, c’est pourquoi il est important de révéler la vérité dans ce contexte d’agressions contre notre pays, ajoute-t-il.

Le 30 novembre dernier, la Plateforme interreligieuse cubaine a publié une déclaration dans laquelle elle réaffirme le plein exercice du droit à la liberté de religion dans la plus grande des Antilles.

Comme jamais auparavant les Cubains sont libres de croire, de prier et de penser, exprime le texte, qui note que cette liberté est l’une des plus grandes forces des différentes communautés de foi, qui dans la pratique quotidienne peuvent vivre leur spiritualité sans entraves.

Cependant, les États-Unis ont inscrit Cuba sur une liste spéciale de surveillance de la Commission américaine pour la liberté religieuse internationale, et ce pour de prétendues violations graves de ces prérogatives.

L’action a motivé le rejet de la communauté religieuse de l’île et y compris du Conseil National des Eglises des Etats-Unis (NNC), qui a reconnu les droits dont jouissent les Cubains sur le sujet.

Le président du NNC, Jim Winkler, représentant 38 églises et 40 millions de chrétiens, a adressé une lettre au secrétaire d’État nord-américain, Mike Pompeo, et à la présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, dans laquelle il a exhorté à retirer la nation antillaise de cette liste de pays, considérant son inclusion comme une ‘erreur de jugement atroce’.

‘Les États-Unis n’ont pas d’autorité pour cela’, a estimé le coordinateur de la plate-forme interreligieuse cubaine, ajoutant que cette liste a été élaborée indépendamment des opinions des religieux cubains, d’où cette vision complètement éloignée de la réalité du peuple.

En complément, le président de la Ligue islamique de Cuba, qui regroupe environ six mille pratiquants, rappelle le respect des institutions pour les différentes manifestations de foi.

La communauté musulmane, si attaquée dans d’autres parties du monde, a trouvé ici reconnaissance politique et sociale avant même de compter sur une personnalité juridique, a-t-il expliqué en terme d’exemple; personne n’a jamais été persécuté, et les incompréhensions ponctuelles causées par la méconnaissance ont toujours trouvé une solution rapide.

UNIS POUR LA PAIX ET POUR CUBA

‘Notre principal objectif est la patrie’, a déclaré à Prensa Latina Manuel Pérez, président de l’Association culturelle Yoruba de Cuba, qui insiste sur le fait que chacun peut pratiquer la religion qu’il veut, mais que les sentiments patriotiques et la défense de la paix unissent les Cubains de toutes les confessions.

Le révérend Joel Ortega, secrétaire exécutif du Conseil des églises de Cuba, estime que l’une des expressions de ce sentiment est la propre Plate-forme, qui réaffirme la possibilité d’un dialogue constructif entre les différentes manifestations religieuses.

‘Les religions ont servi à diverses époques de conflits et d’affrontements, mais à Cuba nous pouvons nous asseoir à une table pour parler de la paix, l’un des droits de l’Homme les plus importants, parler de solidarité et savoir comment accompagner notre peuple dans les moments difficiles’, précise-t-il.

Nous nous réunissons autour de la foi, ajoute Enrique Alemán, en plein exercice de la liberté religieuse et de tous les droits humains universels et patriotiques, parce que Cuba défend des valeurs qui lui sont propres, comme la solidarité et la dignité.

Cette harmonie de la communauté religieuse est également possible par le modèle social cubain, note Alemán, à quoi Ortega ajoute que, s’il est perfectible comme toute œuvre humaine, le processus social initié le 1er janvier 1959 a le mérite d’être du côté des plus nécessiteux.

Il souligne en outre son objectif irrévocable de ‘créer une société où tout le monde a sa place, où la compréhension est ce qui prime, et qui est fondée sur le respect et le dialogue’.

‘L’œuvre de la Révolution n’est pas en dichotomie avec les approches de la plupart des chemins de la foi : la pratique du bien, l’enseignement et la santé pour tous, le pouvoir de distribuer jusqu’à ce que nous n’avons pas, et le don de l’amour aux autres’, insiste Aléman.

Avant d´ajouter : ‘Toute église, tout temple, a trouvé un complément pour participer à la Révolution Cubaine’.

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*Journaliste à la Rédaction nationale de Prensa Latina

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