Caracas, 29 janvier (Prensa Latina) Des révélations sur un nouveau scandale de corruption impliquent aujourd’hui le chef de l’opposition d´extrême droite Juan Guaidó dans un autre épisode de spoliation d’actifs du Venezuela à l’étranger, et ce sous la prétendue autorité d’un gouvernement intérimaire inexistant.
Le chef de cabinet de la présidence du Paraguay, Juan Ernesto Villamayor, a divulgué la semaine dernière des détails de réunions secrètes tenues le 11 novembre 2019 avec des porte-parole de Guaidó, président autoproclamé en charge du Venezuela, pour négocier la dette de 300 millions de dollars de la société Petróleos Paraguayos (Petropar) avec la compagnie d’État Petroleos de Venezuela (Pdvsa).
Villamayor a présenté des documents dans lesquels Javier Troconis, illégalement désigné par Guaido comme chargé du ‘recouvrement d’avoirs’ à l’étranger, acceptait l’offre de l’exécutif paraguayen de réduire de 50% la dette acquise, a décrit le site d´investigation et d’analyse Mision Verdad.
Au total, Petropar ne paierait que 160 millions de dollars, comptant et sans intérêts, a précisé le fonctionnaire dans le cadre de son interpellation devant la Chambre des Députés du Congrès (Parlement) du Paraguay le jeudi 21 janvier.
Les législateurs avaient convoqué une séance pour exiger du chef de cabinet des explications sur le secret de ces réunions, qui ont finalement été rendues publiques dans une enquête du quotidien nord-américain The Washington Post publiée début janvier sur les démarches de Guaidó pour s’emparer des ressources du Venezuela à l’étranger.
Petropar a contracté la dette envers Pdvsa sous le gouvernement de l’ancien président paraguayen Fernando Lugo, et en 2011 les deux entités ont convenu d’un nouveau calendrier de refinancement.
Après le coup d’État parlementaire exécuté contre Lugo, les gouvernements suivants ont tenté de méconnaître les engagements pris avec la compagnie pétrolière d’État vénézuélienne, a rappelé Mision Verdad.
Une autre controverse liée au scandale de corruption a porté sur le paiement de l’avocat argentin Sebastián Vidal, engagé par les collaborateurs de Guaidó, qui s’est dégagé des responsabilités sur les frais de 26 millions de dollars en honoraires.
Le 23 janvier 2019, le député Juan Guaidó s’est autoproclamé président chargé du Venezuela, en acte d’usurpation soutenu par l’administration nord-américaine de Donald Trump qui a ouvert les portes au blocus et à la spoliation de milliards de dollars en biens et actifs de l’État vénézuélien à l’étranger.
L’Assemblée Nationale (Parlement) du Venezuela a mis en place la semaine dernière une commission spéciale pour enquêter sur les crimes et les actes de corruption perpétrés par une partie de l’opposition dirigée par Guaidó pendant la législature précédente.
La commission parlementaire établit des domaines d’enquête dans les domaines politique, social et économique, y compris l’interpellation des représentants du ministère public et du pouvoir judiciaire.
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