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Trump commence le démantèlement de la politique d’Obama envers Cuba

La Havane, 17 Juin (PL) Sous la pression de secteurs ultra-conservateurs aux États-Unis, le président Donald Trump a débuté une croisade contre les avancées discrètes encouragées par son prédécesseur, Barack Obama, en ce qui concerne la politique envers Cuba.

Lors d’une intervention, qui s’est avérée irrespectueuse et agressive pour certains observateurs, le mandataire a répété sa décision de maintenir l’embargo économique, commercial et financier imposé par les États-Unis contre Cuba depuis plus d’un demi siècle.

L’administration Trump a de plus précisé son intention de restreindre les voyages de nord-américains à Cuba, ainsi que d’interdire les relations commerciales avec des entités liées au système d’entreprises des Forces Armées Révolutionnaires, et des Services de Renseignement et de Sécurité.

Le chef de la Maison Blanche a assuré qu’« à partir de cet instant, j’annule l’accord unilatéral du gouvernement précédent avec Cuba ». Des spécialistes estiment que cette affirmation est une incohérence puisque dans la pratique La Havane et Washington n’ont signé aucun texte légal pour diriger les avancées vers la normalisation des liens bilatéraux.

Par cette déclaration de vendredi, Trump fait plaisir à des secteurs de l’extrême-droite anti-cubaine. Plus particulièrement au sénateur républicain Marco Rubio, et d’autres législateurs qui soutiennent ce dernier dans le processus politique des supposés liens avec la Russie de conseillers du chef de l’État.

L’annonce de l’inversion de la politique d’Obama envers Cuba a eu lieu sur une scène idéale pour ce type de déclaration : devant la direction de la dénommée « Brigade d’Assaut 2506 », dans laquelle se regroupent les ex-mercenaires de l’invasion militaire de Cuba, qui fut un échec, par Playa Giron, la baie des cochons, en avril 1961.

Des experts, consultés par Prensa Latina, estiment que Trump n’a pu aller plus loin dans sa volonté de détruire le dénommé « héritage d’Obama » sur ce thème, car le consensus d’importants secteurs de la société nord-américaine, y compris parmi les agences fédérales de ce pays, pour maintenir la position des relations avec Cuba le lui a interdit.

En réalité, par son langage confus, le chef de la Maison Blanche n’a pas détaillé jusqu’à où iront ses intentions de changer les liens avec Cuba.

Néanmoins, le président Raul Castro a soutenu que Cuba et les États-Unis peuvent coopérer et coexister, en respectant les différences et en encourageant tout ce qui peut être bénéfique aux deux peuples et pays. « Mais il ne faut pas espérer que pour cela Cuba réalise des concessions inhérentes à sa souveraineté et son indépendance », a-t- il précisé.

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