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La FARC demande au gouvernement colombien de sauver la paix

Bogotá, 30 avril (Prensa Latina) Ivan Marquez, le dirigeant de la FARC, a aujourd’hui demandé au gouvernement de Colombie de prendre les mesures nécessaires pour sauver la paix. Peu à peu, a-t-il déclaré, elle est entrain de sombrer. La sauver à tout prix est un devoir moral.

« Le Gouvernement est en train de permettre, avec une effrayante passivité, que l’on continue à répandre le poison des montages judiciaires et de l’intervention étrangère; ce faisant, il affaiblit la procédure diplomatique et jusqu’à l’ordre constitutionnel », a affirmé Marquez.

Par ces paroles, Marquez -qui est membre du Conseil National Politique  de la Force Alternative Commune (FARC) – faisait référence à un article que le quotidien états-unien The Wall Street Journal, a publié samedi dernier, et qui  l’impliquerait dans des affaires de narco trafic.

Selon ce quotidien, des agents de la lutte anti-drogue des États-Unis (DEA) et des fonctionnaires de Colombie mènent une enquête  sur  Marquez en relation avec un soi-disant complot qui lui aurait permis de faire du trafic de cocaïne.

« Je demande au président (Juan Manuel Santos) qu’il prenne les mesures nécessaires. L’insécurité juridique grandissante suscitée par l’emploi de procédés truqués est en train de semer la zizanie et la méfiance », a déclaré l´ancien chef de la délégation de l’ex-guérilla à La Havane, pour qui l’article publié par le  Wall Street Journal « est un comble ».

Marquez a signifié  que l’Accord de Paix est le pacte le plus important qui ait été conclu en Colombie ces dernières années, raison pour laquelle il faut le sauver sans l’amputer, comme l’a fait le Congrès avec la complicité ou l’indifférence d’autres branches du pouvoir.

Il a exprimé être en accord avec le candidat présidentiel du parti libéral, Humberto de la Calle, qui a averti, il y a quelques heures à peine, que le pays avait pris le chemin de l’abîme et de la guerre.

« Je partage le point de vue du chef de l’équipe qui a représenté  le gouvernement Colombien aux pourparlers de La Havane, lorsqu’il déclare que l’action des ennemis de la paix et le non-accomplissement des accords conclus sont, à eux deux, en train d’en finir avec la paix », a-t-il déclaré.

De la Calle a dénoncé hier, dans une conférence de presse, l’attitude du président, Alvaro Uribe, et celle d’Ivan Duque, chef du parti uribiste le Centre Démocratique:  » ils sont en train de fabriquer un tissu de mensonges et de haine qui, peu à peu, conduit une bonne partie de la population à regretter la guerre ».

« Ils tuent la paix ouvertement. Sans se cacher. Sans hypocrisie », a affirmé avec force le candidat du libéralisme.

Finalement, Marquez a rappelé que les heures de JesusSantrich, commençaient à s’épuiser », en allusion à la condition critique dans laquelle se trouve cet autre dirigeant de la FARC après trois semaines de grève de la faim.

« Sauvons Santrich. Sauvons  le processus de paix qui a réveillé l’espoir chez les gens de bonne volonté. Notre cri à tous doit être: « Plus jamais de guerre! » », a lancé Marquez au mouvement politique et social de Colombie.

peo/ymr/tpa

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