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Cuba dénonce le durcissement du blocus financier imposé par les États-Unis

La Havane, 8 octobre (Prensa Latina) Cette année, les États-Unis sont passés à la vitesse supérieure dans leur persécution contre les opérations bancaires et financières concernant Cuba et contre les entités ayant des relations avec l’île, signale un rapport rendu public à La Havane.

Il s’agit du rapport sur la résolution 73/8 de l’Assemblée Générale des Nations Unies intitulé « Nécessité de mettre fin au blocus économique, commercial et financier imposé par les États-Unis d’Amérique contre Cuba ».

Ce document sera débattu à l’ONU en novembre. Il s’agira de la vingt-huitième occasion où l’Assemblée Générale aura à se prononcer sur la politique d’embargo que Washington fait subir depuis presque six décennies à cette nation caribéenne.

Le rapport recense les dommages causés à Cuba par cette politique depuis le mois d’avril 2018. Il chiffre les pertes pour l’économie cubaine à quelques quatre milliards 343 millions 600 mille dollars.

Il tient comptes des torts occasionnés à l’île et aux compagnies de pays tiers, les Etats-Unis y compris, et qui ont étés pénalisés par les dispositions du blocus et de la Loi Helms-Burton adoptée par le Congrès nord-américain en 1996.

Ce rapport est accompagné d’un projet de résolution présenté aux Nations Unies et qui tient compte de l’amende de plus de cinq milliards de dollars infligée à la banque J.P Morgan Chase pour « avoir réalisé des transactions et avoir prêté des services non autorisés à des clients inscrits sur la Liste des Personnes Spécialement Désignées et Interdites de relations avec Cuba entre 2008 et 2012 ».

Le rapport ajoute que le 19 novembre 2018 le groupe  bancaire et financier Société Générale S.A, dont le siège est à Paris, a versé un total d’un milliard 340 millions 916 dollars au Bureau de Contrôle des Actifs Étrangers (OFAC, en anglais) du Département du Trésor des États-Unis.

La Société Générale était accusée d’avoir procédé à des transactions avec Cuba entre le 11 juillet 2007 et le 26 octobre 2010.

Il s’agit là de la seconde plus grosse amende imposée  à une institution financière pour avoir eu des relations d’affaires avec La Havane, précise le document.

On y découvre également que, le 1er avril 2019, la compagnie panaméenne Multibank a clôturé les comptes bancaires d’entreprises panaméennes et d’autres pays qui avaient commercé ou avaient des relations avec Cuba.

Parmi les comptes de compagnies ainsi fermés se trouvait celui du bureau des correspondants de Prensa Latina dans la ville de Panama.

Le 15 avril de la même année, l’OFAC a également infligé des sanctions aux filiales européennes de Unicredit Group en Allemagne, en Autriche et en Italie pour avoir violé les Règlements de Contrôle des Actifs Cubains et d’autres sanctions de ce type appliquées au Myanmar, au Soudan, à la Syrie, a l’Iran et à la Libye.

Afin d’éviter un procès civil, Unicredit Bank Allemagne a accepté de verser un montant compensatoire de 533 millions 380 mille 759 dollars; Unicredit Autriche  a versé 20 millions 326 mille 340 dollars et Unicredit S.P.A 37 millions 316 mille 322 dollars à l’OFAC et à d’autres institutions gouvernementales nationales et locales des États-Unis.

Selon La Havane, le total accumulé des dommages causés par les États-Unis à Cuba  depuis le début du blocus s´élève à plus de 138 milliards 843 millions de dollars.

Par contre, le préjudice humain causé au peuple cubain ne peut pas être comptabilisé, a estimé, Bruno Rodríguez, le ministre des Affaires Étrangères Cubain, lorsqu’il a récemment présenté à La Havane ce rapport qui sera donc bientôt débattu aux Nations Unies.

Peo/rgh/ool

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