Par Mario Muñoz Lozano
La Havane, 14 avril (Prensa Latina) La perversité du gouvernement étasunien contre Cuba se manifeste chaque jour, notamment en ce moment par l’interdiction de la vente de ventilateurs pulmonaires à l’île, essentiels pour la prise en charge des malades du Covid-19.
Selon le Directeur général de l’Amérique latine et des Caraïbes au Ministère cubain des Affaires Étrangères, Eugenio Martinez, plusieurs des compagnies fournisseurs de ces équipements médicaux ont informé l’entreprise Medicuba qu’ils ne pourront pas continuer les ventes depuis qu´elles ont été acquises par des sociétés nord-américaines.
Dans une plainte publiée sur son compte Twitter, le fonctionnaire a déclaré que la suspension était liée aux sanctions prévues par les lois et les dispositions établies par le Gouvernement des États-Unis à l’encontre de toute entreprise de ce pays qui traite avec Cuba.
Medicuba, l’entité exportatrice et importatrice du Ministère de la Santé Publique, a fait savoir qu’elle avait été notifiée de cette situation par les fabricants IMT Medial AG et Acutronic, qui sont devenus la propriété de la société américaine Vyaire Medical Inc., basée dans l’Illinois.
De son côté, cette compagnie a informé l’entité de l’île que ‘la directive corporative que nous avons aujourd’hui est de suspendre toute relation commerciale avec Medicuba’, nouvelle sanction qui s’ajoute à la longue liste du blocus criminel de Washington contre l’île.
Vyaire Medical a informé Cuba que « la seule façon pour nous de reprendre le travail ensemble est par le biais d’une licence OFAC délivrée par le Département du Trésor des États-Unis et nous ne l’avons pas encore ».
Cette mesure intervient alors que l’ONU et nombre de ses États membres se prononcent contre les sanctions unilatérales et appellent à la coopération internationale dans la lutte contre la pandémie qui ravage le monde entier.
Une fois de plus, le gouvernement du président Donald Trump s’acharne dans sa politique génocidaire contre Cuba, en essayant de provoquer plus de victimes et le chaos sur l’île, touchée comme la plupart des pays de la planète par le Covid-19.
Le mensonge véhiculé le plus récent est l´œuvre du sous-secrétaire d’État nord-américain par intérim aux Affaires de l’Hémisphère Occidental, Michael Kozak, qui a annoncé la semaine dernière sur son compte Twitter que les États-Unis ont « exporté des millions de dollars de produits médicaux » à Cuba en 2019.
Immédiatement, la nouvelle campagne de désinformation a été démentie par le vice-président de Medicuba, Lázaro Silva, qui, dans des déclarations à l’agence nord-américaine Associated Press (AP), a nié la farce du fonctionnaire étasunien.
‘Je vous invite à montrer les preuves que des médicaments ont été vendus à Medicuba, et Medicuba est le seul à importateur de médicament’ dans l´île, a-t-il déclaré.
Silva a reconnu que ‘le blocus a un impact majeur sur la vie quotidienne de la population’ et a ajouté qu’il y a ‘un groupe de ressources que nous achetons, et si nous pouvions les acheter aux États-Unis cela nous serait bénéfique car c’est un marché beaucoup plus proche’.
Le vice-président de Medicuba a expliqué que ces dernières années l´île avait pris contact avec environ 60 compagnies nord-américaines de fournitures médicales, mais que cette année seuls Bayer et Eli Lilly ont répondu.
Il a déclaré que la première a répondu que la licence accordée par le Bureau de contrôle des avoirs étrangers (OFAC) du gouvernement des États-Unis était expirée, tandis que l’autre a notifié la cessation de sa relation commerciale jusqu’à nouvel ordre.
Il est une fois de plus évident que le seul objectif de la Maison Blanche n’a pas changé en 60 ans : détruire la Révolution cubaine, et pour y parvenir, toute méthode est valable. Peu importe la santé du peuple cubain.
Il ne faut pas non plus que des brigades de professionnels de la santé de l’île soutiennent la lutte contre la pandémie dans 59 pays. ‘Vous devriez avoir honte’, a écrit sur Twitter l’ambassadrice cubaine au Canada, Josefina Vidal, jusqu’à récemment négociatrice de l’île lors du dialogue avec Washington.
‘Au lieu d’attaquer Cuba et ses médecins engagés, ils devraient s’inquiéter des milliers d’étasuniens malades qui souffrent et meurent… à cause de la négligence scandaleuse de leur gouvernement et de l’incapacité de leur système de santé à prendre soin d’eux’, a-t-elle manifesté.
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