Par Mario Muñoz Lozano
La Havane, 7 mai (Prensa Latina) Le Gouvernement cubain promeut et applique aujourd’hui des mesures pour atteindre sa souveraineté alimentaire, considérée comme une question de sécurité nationale face à la recrudescence du blocus des États-Unis et à l’impact du Covid-19.
Produire de la nourriture pour satisfaire les besoins de la population est toujours une priorité dans le pays, marqué par une insularité qui peut affecter l’afflux de ressources en cas de catastrophes naturelles ou de siège, comme celui que maintient Washington depuis de nombreuses années.
Le Ministère de l’agriculture (Minag) a mis l’accent sur l’urgence sanitaire et économique nationale liée à la maladie et sur la mise en œuvre de nouvelles mesures visant à encourager la plantation, la collecte et la commercialisation de produits agricoles.
L’analyse critique du non-respect des plans. À l’heure actuelle, par exemple, il manque 118 mille hectares de terres à défricher, soit 31 % de ce qui était prévu pour la campagne de plantation de printemps de plusieurs cultures cette année.
Cependant, du 1er mars au 30 avril, près de 86 mille hectares de cultures à cycle court ont été ensemencés, et avec le début des pluies ce rythme augmentera, résultat jugé positif par le titulaire du Minag, Gustavo Rodriguez.
Dans une intervention récente lors du programme Mesa Redonda, de la Télévision et la Radio cubaines, le ministre a attiré l’attention sur l’échange direct organisé par cet organisme avec les plus de 400 mille producteurs qui composent le système agricole cubain.
Il a réaffirmé que des solutions nationales sont recherchées pour remédier au manque d’intrants importés, que l’innovation dans l’utilisation d’outils fabriqués dans le pays est renforcée et que la fourniture de semences est encouragée.
Rodriguez a indiqué que, face à la pénurie de machines et de combustibles, l’utilisation de la traction animale est encouragée, tandis que le transport et le stockage des productions sont accrus avec des moyens propres.
Dans le contexte actuel, l’industrie alimentaire cubaine a répondu aux demandes du panier de base du mois d’avril malgré les difficultés.
Il a expliqué que les produits requis par le système de santé publique et les conseils de défense provinciaux pour le traitement des personnes dans les hôpitaux et les centres d’isolement avaient également été assurés.
Le pays privilégie ses ressources disponibles dans la production agricole, c’est là que nous devons trouver la principale source d’alimentation de notre peuple, a pour sa part assuré le vice-premier ministre, Alejandro Gil, dans une intervention télévisée à la mi-avril.
Il a reconnu que Cuba ne pouvait pas faire des plans pour soutenir l’économie dans le temps sur la base des importations, car on ne sait pas comment la situation évoluera dans les pays fournisseurs et qu´il est donc nécessaire de trouver des alternatives pour soutenir l’alimentation.
Au cours des dernières semaines, le Gouvernement a souligné le rôle des coopératives et des producteurs individuels qui, face à la pandémie, ont donné des aliments aux marchés, aux centres de consommation sociale et aux communautés en quarantaine.
Mais l’appel répété est de semer, de produire et de rassembler davantage, afin de pouvoir diminuer l’impact de la pandémie face à une économie mondiale lancée dans une inévitable récession.
C’est aujourd’hui l’une des principales priorités de Cuba, confrontée depuis près de 60 ans au blocus économique, commercial et financier de Washington, et plus récemment au Covid-19.
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