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La hiérarchie catholique condamne également la corruption en Bolivie

La Paz, 29 mai (Prensa Latina) La Conférence épiscopale catholique de Bolivie s’est jointe hier à la condamnation générale de l’achat, au-dessus du prix du marché, de respirateurs pour les patients atteints du Covid-19, alors que le gouvernement de facto persiste à éluder sa responsabilité dans cette affaire.

‘Nous déplorons et rejetons la corruption évidente, si irresponsable et immorale, dans l’acquisition de ventilateurs pour prétendument sauver la vie des malades’, bien que l´entité ait omis de mentionner directement la présidente autoproclamée Jeanine Áñez et son implication dans l’acte de corruption.

Une telle omission, selon des sources ecclésiastiques, serait liée à l’aval de la hiérarchie ecclésiastique à la violente déstabilisation qui a forcé le président Evo Morales à démissionner en novembre 2019, et a conduit Áñez à la présidence, qui cherche maintenant à se faire élire lors d´élections dont la date est à définir.

De son côté, la mandatrice de facto, face aux indices de son implication dans le scandale de l’achat initié par le petit ami de sa fille, Mohamed Mostajo, a déclaré être victime d’un ‘réseau de corruption’ monté pour nuire à son gouvernement.

‘Nous espérons que (l’enquête) dévoilera ce réseau de sabotage et de corruption qui a été monté pour nuire au gouvernement’, a-t-elle affirmé après avoir fait prêter serment à la nouvelle ministre de la Santé, Eidy Roca, qui a remplacé Marcelo Navajas, arrêté ainsi que cinq autres personnes impliquées dans cette affaire.

L’ancien ministre Navajas, selon le portail journalistique Posverdad, a déclaré que tout achat du ministère est approuvé par Áñez et par la chancelière Karen Longaric, à qui le consul de Bolivie à Barcelone, Alberto Pareja, déclare avoir informé qu’il y avait d’autres respirateurs moins chers.

Dans le cadre des efforts visant à sauver Áñez, le ministre de l’Intérieur, Arturo Murillo, a insisté sur la prétendue conspiration, indiquant que l’officier juridique du ministère de la Santé Fernando Valenzuela, également arrêté, s’est prétendument entretenu au téléphone peu avant son arrestation avec l’ancienne ministre de la Santé, Gabriela Montaño, qui vit en exil à Buenos Aires.

Les enquêtes journalistiques ont confirmé que les respirateurs vendus par l’entreprise espagnole GPA Innova ont un prix réel de six mille cinq cent soixante-sept dollars chacun, mais qu´ils ont été achetés à un intermédiaire pour huit mille soixante-quinze.

À l’arrivée des 170 premiers respirateurs, il a été découvert qu’ils n’étaient pas destinés aux unités de soins intensifs auxquelles ils étaient destinés.

peo/tgj/Mrs

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