La Paz, 21 juillet (Prensa Latina) Le gouvernement de facto bolivien a consolidé hier sa relation avec les militaires après avoir participé virtuellement à l’ascension de grade décrétée la semaine dernière sans l’aval du Sénat, comme le prévoit pourtant la Constitution.
La présidente de facto, Jeanine Áñez, a souligné l’attitude du haut commandement militaire et son rôle ‘décisif’ dans ce qu’elle a décrit comme le ‘rétablissement de la démocratie’, pour se référer en réalité au coup d’État contre le mandataire Evo Morales en novembre 2019.
La semaine dernière, le pouvoir exécutif a décrété la promotion de plusieurs militaires au grade de général, au mépris du pouvoir législatif qui doit donner son aval à ce type de démarches.
La présidente du Sénat bolivien, Eva Copa, a déclaré qu’elle présenterait une action directe au Tribunal constitutionnelle plurinationale pour annuler cette promotion.
La représentante du Mouvement Vers le Socialisme (MAS) a réitéré sur son compte Twitter que le cette promotion « viole la Constitution Politique de l’État et est une usurpation de fonctions par l’Exécutif ».
En mai dernier, des militaires ont fait irruption en uniforme au Parlement pour exiger l’adoption d’une résolution au sujet de leur ascension.
À l’époque, Copa avait affirmé que le fait de consommer les promotions au grade de général dans les forces armées par la voie du décret suprême prouverait que le gouvernement qui se dit de transition est bien de facto, hostile au système démocratique et a recours aux actions d’une dictature.
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