Washington, 6 août (Prensa Latina) Le secrétaire d’État américain Mike Pompeo, a menti au Congrès de son pays sur l’exploitation du pétrole en Syrie, a rapporté hier le site nationalinterest.org.
Mike Pompeo a-t-il trompé le Congrès sur le pétrole syrien ?, s’interroge la publication en signalant que les Kurdes syriens affirment n’avoir jamais signé de contrat avec une société nord-américaine.
Cependant, Pompeo a témoigné devant le Congrès la semaine dernière qu’un accord pour qu’une entreprise nord-américaine développe les champs pétrolifères de Syrie est en cours de ‘mise en place’, mais l’administration dirigée par les Kurdes nie qu’un tel accord ait été signé.
Le président Donald Trump a affirmé il y a des mois que le pétrole syrien était aux mains des étasuniens et a déployé illégalement des forces militaires pour ‘sécuriser le pétrole’ aux mains des Forces démocratiques syriennes dirigées par les Kurdes.
Selon la publication, le chef de la diplomatie et le sénateur Lindsey Graham (Républicain de Caroline du Sud), en abordant cette question lors de l’audience du Comité des Affaires Étrangères du Sénat, ont provoqué une spéculation frénétique et ouvert un fossé entre les Kurdes et le gouvernement central syrien.
Les Kurdes démentent que les dénommées Forces démocratiques syriennes ont ‘signé un accord avec une compagnie pétrolière américaine pour moderniser les champs de pétrole’, mais Pompeo a ajouté que l’accord « a pris un peu plus de temps… que ce à quoi nous nous attendions », et qu’il est « maintenant en train d´être mis en place », ce qui selon les différentes sources n’est en fait pas réel.
Ahed Al Hendi, un analyste américano-syrien travaillant en étroite collaboration avec l’administration dirigée par les Kurdes syriens, a confirmé que plusieurs questions liées à un éventuel accord n’avaient pas encore été résolues.
Concernant les affirmations de l’ancien chef de la CIA, le coprésident de l’administration (kurdes), Abed Hamed Al-Mehbash, a raconté une histoire similaire. ‘Nous avons l’intention d’étudier les demandes de nombreuses entreprises russes et étasuniennes pour opérer dans le nord et l’est de la Syrie’, a-t-il déclaré.
La publication digitale fait en outre référence à une compagnie appelée Delta Crescent LLC, basée aux États-Unis, qui dit avoir un arrangement, sans fournir plus de détails.
Delta Crescent LLC est une société nouvellement enregistrée sans site web public, et selon Al Hendi, ‘le sénateur Graham et Pompeo se sont précipités dans leur annonce, surtout parce que l’accord ne sera pas complet sans résoudre toutes les questions logistiques de manière légale’.
Un porte-parole du gouvernement de Damas cité par nationalinterest.org. conclut que « le pétrole syrien est pour le peuple syrien et nous restons attachés à l’unité et à l’intégrité territoriale de la Syrie. Le gouvernement des États-Unis ne possède pas, ne contrôle pas ou ne gère pas les ressources pétrolières de la Syrie ».
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