Bruxelles, 21 novembre (Prensa Latina) Des dizaines de personnalités du monde politique, de la science et de la culture figurent parmi les premiers signataires d’une pétition lancée hier pour exhorter l’Union Européenne (UE) à respecter le résultat des élections législatives au Venezuela.
« Si l’Union européenne tient véritablement à être ce qu’elle prétend, un vecteur de paix dans un monde en turbulence, elle ne doit pas soutenir la voie de la violence et de la confrontation au Venezuela. C’est pourquoi nous demandons à l’Union Européenne qu’elle respecte le verdict qui sortira des urnes le 6 décembre, et qu’elle soutienne le choix démocratique des vénézuéliens », reflète le texte qui circule sur les réseaux sociaux.
L’ancien président équatorien Rafael Correa, le prix Nobel de la paix Adolfo Pérez Esquivel, le musicien britannique Roger Waters, le candidat présidentiel français Jean-Luc Mélenchon, les intellectuels Ignacio Ramonet et Atilio Borón et le théologien brésilien Frei Betto sont parmi les signataires de la pétition envoyée à Josep Borrell, le haut représentant de l’UE pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité.
L’appel au respect de la souveraineté et à l’autodétermination du peuple vénézuélien dénonce en outre les pressions des États-Unis et leur objectif d’imposer un changement de régime dans le pays sud-américain.
Cet alignement sur la politique des pires faucons de Washington signe l’abdication d’une politique étrangère indépendante pourtant mise en avant dans de nombreux discours d’intention, alerte l’appel, en faisant allusion à la position de l’UE face aux élections.
À cet égard, les personnalités ont regretté que le bloc communautaire ait décidé de rejeter l’invitation de l’État vénézuélien à envoyer des observateurs pour assurer le bon déroulement des scrutins.
» Malgré ses appels répétés au dialogue au Venezuela, l’Union européenne a refusé d’accepter ce nouveau consensus démocratique et a finalement décidé de repousser l’invitation de l’État vénézuélien d’envoyer des observateurs comme garants du bon déroulement des élections », ont remis en question dans le document des femmes et hommes politiques, parlementaires, journalistes, défenseurs des droits de l’Homme, écrivains, universitaires, économistes, professeurs et réalisateurs de plusieurs pays.
Les signataires ont rappelé qu’au cours de l’année en cours, les discussions entre le gouvernement et l’opposition résolue à reprendre la voie constitutionnelle ont conduit à l’établissement de nouvelles garanties électorales, acceptées par les tendances politiques engagées dans le processus.
Quant au caractère démocratique des élections parlementaires du 6 décembre, il est illustré par les chiffres : 107 partis en lice et 14.400 candidats pour les 277 sièges parlementaires.
Il est attendu que d’autres personnalités soutiennent dans les prochains jours cette initiative destinée à l´UE.
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