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Un ancien ministre recherché par la justice bolivienne se réfugie aux États-Unis

La Paz, 6 janvier (Prensa Latina) L’ancien ministre de Gouvernement (Intérieur) du gouvernement de facto précédent, Arturo Murillo, recherché par la justice bolivienne notamment pour corruption, a été localisé aux États-Unis, a confirmé hier le procureur général Juan Lanchipa.

Il a précisé que celui qui menait la répression sanglante contre les protestations anti-putschistes est entré sur le territoire nord-américain le 12 novembre dernier, quatre jours après la fin du régime de Jeanine Áñez et l’accession à la présidence du socialiste Luis Arce.

Murillo s’est rendu aux États-Unis quelques jours avant les élections d’octobre dernier et a rencontré des responsables politiques et des responsables de la sécurité du gouvernement de Donald Trump, ce qui amène certains analystes à se demander s´il n´aurait pas sollicité une protection pour échapper à la justice de son pays. 

Les États-Unis abritent en outre l’ancien président néolibéral Gonzalo Sánchez de Lozada depuis octobre 2003, lorsqu’il s’est évadé au milieu d’une importante manifestation populaire qu’il a tenté d’étouffer par une répression sanglante.

Son ministre de l’Intérieur, Carlos Sanchez, a également fui vers les États-Unis, pourtant tous deux accusés de crimes contre l’humanité dans leur pays.

Presque simultanément à la prise de fonction d’Arce, Murillo s’enfuit clandestinement au Brésil. Il a été considéré par beaucoup comme ‘le pouvoir derrière le trône’ pendant le gouvernement d’Áñez, installé après le coup d’État contre le président Evo Morales en novembre 2019.

Le procureur Lanchipa a déclaré qu’il n’avait aucune information sur deux autres anciens ministres du régime de facto, ceux de la Défense, Fernando López (qui s´est enfui au Brésil avec Murillo), et des Hydrocarbures, Victor Hugo Zamora, accusés de corruption.

Murillo et Lopez sont notamment recherchés par le ministère public comme responsables de l’achat de grenades lacrymogènes et d’autres moyens de réprimer des protestations prévisibles, tandis que Zamora est accusée d’actes de corruption au sein de l’entreprise d’État Campos Petrolíferos Fiscales Bolivianos.

Les deux premiers font également l’objet d’une enquête pour la mort de deux manifestants en novembre 2019.

peo/oda/Mrs

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