Ramallah, 22 mai (Prensa Latina) Le gouvernement palestinien a critiqué aujourd’hui une marche planifiée de la droite et de colons israéliens à Jérusalem-Est, occupée depuis 1967, et a estimé qu’elle faisait partie de la stratégie visant à tenter de judaïser cette zone de la ville.
La manifestation médiatique et les campagnes d’incitation qui l’accompagnent font partie intégrante des projets et plans de l’occupation, a dénoncé dans un communiqué le Ministère des Affaires étrangères.
L’objectif est d’essayer d’imposer la souveraineté israélienne sur toute la ville et de consacrer son annexion, a-t-il ajouté.
Le ministère a estimé que la dénommée Marche des drapeaux était « une extension de l’agression israélienne continue contre notre peuple en général, et Jérusalem et ses lieux saints en particulier ».
Il a également critiqué les tentatives des autorités isréliennes d’éliminer la présence palestinienne dans la ville.
Face à cette situation, le gouvernement a tenu le Premier ministre Naftali Bennett pour responsable de « ses décisions extrémistes et ses activités coloniales ».
Il a également mis en garde contre les dangers et les conséquences des campagnes d’incitation à la violence, à la haine et au racisme.
Le ministre israélien de la Sécurité intérieure, Omer Barlev, a approuvé la semaine dernière que la nouvelle édition annuelle de cette marche traverse des zones du quartier musulman, dans la vieille ville, ce qui est considéré comme une provocation par les Palestiniens.
La manifestation au cœur de Jérusalem-Est n’est qu’une excuse de l’extrême droite pour incendier la région et provoquer des émeutes dans les rues, a écrit il y a quelques jours sur Twitter le législateur israélo-arabe Ayman Odeh, dirigeant de la Liste commune, une alliance de partis arabes et de gauche.
Sa collègue dans l’hémicycle Aida Touma-Sliman a elle aussi questionné le gouvernement en estimant qu’il « insiste pour jeter de l’huile sur le feu, à un prix sanglant ».
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