Dans le Rapport national de Cuba sur la prévention et la répression de la traite des êtres humains et la protection des victimes publié en 2022 par le Ministère des Affaires étrangères de l’île, il a été précisé qu’un plan d’action national jusqu’en 2024 est mis en œuvre pour coordonner l’action de l’État et des organisations de la société civile.
Il est ajouté que les différents acteurs gouvernementaux concernés maintiennent la formation comme l’un des éléments essentiels pour augmenter la perception du risque.
De même, la coopération et l’échange d’informations en temps voulu avec les organisations internationales, l’Organisation internationale de police criminelle (Interpol), le système des Nations Unies et les organismes homologues des pays de la région et européens, se sont poursuivis afin de garantir une lutte efficace.
À titre d’exemple de cette coopération, on peut citer celle entre le Ministère de l’Intérieur de l’île et Interpol en vue de détecter l’utilisation des médias sociaux dans le cadre d’éventuelles infractions liées à la pédopornographie et aux abus sexuels sur mineurs.
Au cours de la période dont fait état le rapport, six affaires ont été jugées pour des infractions caractérisées par la traite de personnes. Ce chiffre, souligne le rapport, dénote la faible incidence de ce crime sur le territoire national.
Il est ajouté que six victimes avaient été identifiées, dont cinq mineures et une femme. De même, les sanctions pénales infligées aux auteurs d’infractions peuvent aller de cinq à 15 ans d’emprisonnement.
Le ministère des Affaires étrangères note dans le rapport que les actions conjointes des entités étatiques et des organisations de la société civile constituent un pilier de la prévention de ce fléau et que les divers instruments juridiques en vigueur dans le pays permettent de le prévenir et de le combattre.
Il existe trois centres de protection des enfants et des adolescents dans les villes de La Havane, Santiago de Cuba et Santa Clara, qui disposent d’équipes pluridisciplinaires hautement qualifiées.
Plus de 7 000 actions de protection des mineurs ont été menées durant cette période.
Le document conclu que les actions communes et les résultats obtenus par les différentes entités gouvernementales et la société civile, démontrent la volonté de Cuba de maintenir une politique de tolérance zéro à l’égard de la traite des êtres humains dans toutes ses manifestations et la volonté de coopérer avec tous les pays et organismes internationaux.
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