La directrice régionale de l’OMS au Moyen-Orient, Hanan Balkhy, a lancé une alerte sur la propagation du choléra, de la rougeole, du paludisme, de la dengue, de la méningite et de la coqueluche en raison du manque d’eau potable et d’hygiène dans les zones de réfugiés, ce qui favorise la propagation de ces maladies dans plusieurs régions du Soudan.
Balkhy a déclaré que les personnes vivant dans les États du Darfour, du Kordofan, de Khartoum et d’Al Jazira étaient pour l’essentiel isolées de toute aide humanitaire, tout en exprimant sa préoccupation face à la situation dans la ville assiégée d’Al Fasher, dernier bastion de l’armée soudanaise au Darfour, où environ 800 000 personnes ont un accès limité à la nourriture et aux fournitures médicales.
Comme dans d’autres zones touchées par des conflits, la représentante régionale de l’OMS a signalé les fréquentes attaques des parties belligérantes contre des installations sanitaires.
La violence qui frappe la population soudanaise depuis l’année dernière a poussé plus de sept millions de personnes à fuir leurs foyers. Sur ce nombre, qui ne cesse de croître, plus de 5,5 millions sont des personnes déplacées à l’intérieur du pays qui n’ont pas franchi les frontières.
À l’heure actuelle, le Soudan a certains des indicateurs de santé les plus bas de la planète, des taux élevés de mortalité et de morbidité infantiles, une malnutrition grave et l’un des taux de mortalité maternelle les plus élevés au monde, avec 789 décès pour 100 000 naissances vivantes.
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